Les effets combinés de plusieurs phénomènes ont conduit à renforcer la hausse des températures sur le début de l’été. La NOAA (Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique) a signalé un record de température moyenne à la surface du globe le 3 juillet 2023…a priori déjà battu dès le 4 juillet.
De son côté, le réseau européen de surveillance du climat par satellite Copernicus avait relevé début juin un épisode particulièrement chaud et atypique à cette période de l’année.
Il a fait anormalement chaud en juin sur Terre
La compilation des données sur l’ensemble du mois de juin conduisent à la conclusion qu’il est le plus chaud jamais enregistré depuis le début du suivi dans les années 50.
Si le mois de juin est souvent au-dessus des moyennes de référence, le mois de juin 2023 se situe cette fois bien au-dessus, avec un écart de plus de 0,5 degré Celsius par rapport à la moyenne des 30 années précédentes, « dépassant de loin le précédent record de 2019« , qui affichait +0,37 degré par rapport à la moyenne.
Le réseau Copernicus indique que la température moyenne à la surface du globe a été de 16,51 degrés Celsius durant le mois de juin, en hausse de 0,53 degré par rapport aux moyennes.
Canicules marines et effet El Nino
L’une des principales causes d’aggravation des températures vient des océans avec des eaux de surface très chaudes et du retour du phénomène réchauffant El Niño qui redemarre depuis le mois de mai et devrait s’étirer au moins jusqu’à l’hiver prochain.
Le 3 juillet, Copernicus établit la température moyenne de surface à 16,88 degrés Celsius (vs 16,80 degrés pour le précédent record)
Entre des vents faibles qui mélangent moins eaux chaudes et froides dans les océans et la capture de la chaleur générée par l’activité humaine, les surfaces marines jouent de moins en moins leur rôle de thermostat du climat.
L’été qui démarre pourrait donc conduire à de nouveaux records et d’importants dépassements des moyennes même s’il reste difficile d’établir s’il s’agit de points chauds épisodiques ou de nouvelles valeurs moyennes à la surface du globe.