CozyCloud passe sous la bannière de Linagora : l’information avait déjà été annoncée au mois de mars dans un article de l’Informé, mais Linagora a attendu le mois dernier pour communiquer officiellement sur l’intégration de CozyCloud au sein de ses équipes.
Selon les mots de Linagora, Cozy Cloud entend « proposer une alternative souveraine, ouverte et respectueuse des utilisateurs face aux géants du numérique » et sera notamment intégré au sein de l’offre Twake Workplace, une suite logicielle de bureautique développée par Linagora.
Benjamin André, cofondateur et pdg de Cozy Cloud, prend d’ailleurs le poste de directeur stratégie Twake Workplace. Dans un post LinkedIn, ce dernier salue un choix qui permettra de « construire des alternatives puissantes et souveraines aux plateformes des Gafam » et souligne des « synergies évidentes » entre Cozy Cloud et Linagora.
Linagora en repreneur providentiel
En réalité, Cozy Cloud était à la peine depuis plusieurs mois. La société s’appuyait sur un modèle proposant à la fois ses offres au grand public, tout en proposant les outils à des entreprises qui souhaitaient les déployer pour leurs employés. Cette stratégie n’a pas suffit : en août 2024, la société avait été placée en redressement judiciaire et cherchait activement un repreneur pour ses activités depuis le mois de février 2025. Linagora s’est donc proposé comme repreneur de l’activité.
Fondé en 2011, Cozy Cloud se présentait comme un fournisseur de service de cloud personnel en open source, mettant notamment l’accent sur la portabilité et le respect des données personnelles des utilisateurs. La société faisait le pari de proposer à ses utilisateurs une offre disponible en ligne ou en auto-hébergement, disponible notamment chez d’autres acteurs cloud comme Ovhcloud ou encore Scaleway.
La société avait lancé les premières versions de son produit en 2012, pour une version finale dévoilée en 2018 et avait notamment recruté l’ex président de Mozilla France Tristan Nitot en 2015. Cozy Cloud avait levé 4 millions d’euros en 2016, la société espérait alors pouvoir développer son offre en partenariat avec des grands comptes. Mais ce même été avait été marqué par la mise à l’écart d’un des deux cofondateurs, remercié après une assemblée générale.