Le constructeur français de smartphones Crosscall envisage de se vendre à un nouveau propriétaire pour assouvir son ambition européenne.
Crosscall fait figure d’anomalie dans le paysage : c’est en effet un des rares (et possiblement uniques) constructeur de smartphones en France. L’entreprise s’est spécialisée dans les appareils durcis et très résistants, une niche qui lui réussit plutôt bien. Il est désormais temps pour la société, créée en 2009 à Aix-en-Provence, de passer à une nouvelle étape de son développement.
Rester en Europe pour vendre en Europe
Et pour opérer ce changement de dimension, Crosscall envisage de trouver un nouvel actionnaire majoritaire. En d’autres termes, vendre l’entreprise. L’Informé rapporte que la banque Rothschild & Co a été mandatée pour trouver l’oiseau rare. Actuellement, le groupe est entre les mains de son fondateur, Cyril Vidal, avec l’aide de plusieurs fonds d’investissements. Il s’agirait donc d’une transformation capitalistique en profondeur.
Dans l’idéal, Crosscall voudrait trouver un partenaire industriel européen pour poursuivre son expansion sur le vieux continent — et sourcer les composants indispensables à ses produits en Europe, ce qui est un sacré pari. Le constructeur a en effet fait de son ancrage territorial un atout commercial majeur, en témoigne l’appel d’offres remporté en 2021 pour équiper les policiers et les gendarmes en smartphones et tablettes (200 000 unités fournies).
L’entreprise aimerait réaliser des coups similaires ailleurs en Europe, ce qui sera beaucoup plus facile à accomplir en restant européen. Ce projet de vente ne bloque pas les futures sorties : le premier smartphone 5G de la marque est ainsi prévu pour l’année prochaine.
Les produits de Crosscall sont aujourd’hui vendus dans 16 pays. L’entreprise, qui emploie 200 personnes, devrait engranger un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros cette année.
Source :
L’Informé