Dans les rues de San Francisco, tout à coup, des voitures autonomes ont cessé de fonctionner

Dans les rues de San Francisco, tout à coup, des voitures autonomes ont cessé de fonctionner


Pendant plusieurs heures dans la soirée, des taxis autonomes de la marque Cruise ont cessé de fonctionner bloquant ainsi le trafic routier.

C’est une scène qu’on croirait tout droit sortie d’un film. Celle du début d’un dysfonctionnement informatique qui bloquerait progressivement toutes nos infrastructures. Hier, à San Francisco, on était encore loin du blackout, mais la mésaventure de la compagnie de taxis autonomes Cruise a tout de même crée quelques inquiétudes. Au cours de la soirée de jeudi, une dizaine de voitures autonomes de la compagnie s’est soudainement arrêté de fonctionner. Les véhicules pourtant en circulation se sont tout simplement mis à l’arrêt, créant ainsi de grosses perturbations au niveau du trafic. Il aura fallu l’intervention humaine du personnel de Cruise pour que les voitures puissent redémarrer quelques heures plus tard.

La compagnie de taxis autonomes a réagi à l’incident : « nous avons eu un souci plus tôt cette semaine qui a contraint certains de nos véhicules à s’arrêter simultanément. Bien que le problème ait été résolu et qu’aucun passager n’a été concerné, nous nous excusons pour la gêne occasionnée », résume le communiqué officiel. Ce léger « souci », comme le qualifie Cruise, intervient une semaine seulement après le lancement du service de robots-taxi en Californie. En Effet San Francisco est l’une des villes qui permet la circulation des voitures autonomes, sous certaines conditions. Par exemple, les taxis de Cruise ne sont autorisés à circuler de manière autonome qu’entre 10h et 18h dans un nombre de rues limité.

L’encadrement des voitures autonomes en question

Il reste désormais à voir quelles suites seront données à cette affaire. Il pourrait d’une part y avoir des conséquences pénales. En effet, la ville de San Francisco punit habituellement le blocage du trafic avec une amende forfaitaire de 76 dollars. Mais plus important encore, c’est l’encadrement des essais de voitures autonomes qui soulève une question. Que se passera-t-il en cas de dysfonctionnement plus important, voire en cas d’accident ? De manière générale, les villes sont-elles des terrains d’exercice tolérables tant que les technologies de véhicules autonomes n’ont pas donné toutes les garanties nécessaires ?

L’incident intervient à un mauvais moment. En effet, la plupart des acteurs impliqués dans le développement des voitures autonomes, comme Waymo, ou Aurora, ont demandé, dans une lettre ouverte, au Département des transports californien (DMV) d’avancer sur les tests de camions autonomes que d’autres états américains ont déjà autorisé. La question est complexe, et concerne notamment un aspect écologique – les semi-remorques doivent-ils être électriques ou peuvent-ils utiliser des moteurs thermiques ? Mais il est évident que ce bug, aussi inoffensif en l’espèce qu’il ait été, ne plaide pas forcément en faveur d’une accélération du processus de déploiement de véhicules autonomes.

Pour rappel, Cruise s’était déjà signalé en avril dernier, lors des essais précédant sa mise en service. Un agent de police ayant constaté un dysfonctionnement des feux du taxi avait souhaité l’interpeller. La voiture autonome n’avait pas obtempéré.

Source :

Techcrunch





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