Comme une partie des grandes trouvailles de la science, c’est par accident que la découverte a été réalisée : un groupe de chercheurs a ainsi été capable de produire de l’électricité à partir de l’air, ou plus précisément à partir de l’humidité présente dans l’air.
C’est un groupe de scientifiques de l’université du Massachusetts Amherst qui a annoncé être parvenu à produire un faible courant électrique continu depuis un dispositif de taille très réduite, à peine plus grosse qu’un ongle de pouce et dont l’épaisseur ne fait qu’un cinquième de celle d’un cheveu humain.
De l’électricité produite à partir des molécules d’eau en suspension dans l’air
L’idée de départ était de fabriquer un capteur d’humidité de l’air miniaturisé. Mais lors des tests, l’étudiant en charge du projet avait oublié de brancher le dispositif au courant. L’appareil constitué de réseau de tubes microscopiques et nanofils a démontré qu’il produisait lui-même son propre signal électrique.
Les scientifiques ont alors analysé le phénomène : les nanofils utilisés sont si fin (1000 fois moins qu’un cheveu humain) qu’ils permettent aux molécules d’eau présentes dans l’air d’y pénétrer. Chaque choc généré par cette absorption confère une charge au matériau et le tout se transforme ainsi en une sorte de microbatterie.
Rapidement, les scientifiques ont modifié leur matériau : à la place des nanofils, ils ont utilisé une matière présentant des millions de trous minuscules (nanopores) pour augmenter la captation des molécules d’eau de l’air, et donc la production d’électricité. En résulte un système pas plus gros qu’un ongle capable de produire un microwatt. Pas de quoi alimenter de gros systèmes pour le moment, mais suffisamment pour envisager d’optimiser le dispositif pour tenter de l’intégrer dans des systèmes d’affichage à l’extérieur qui n’auraient pas besoin de batterie, ni de soleil ou de vent pour fonctionner.