DeepL a annoncé un partenariat technologique majeur. L’entreprise allemande devient ainsi la première en Europe à déployer le DGX SuperPod, une infrastructure de supercalcul de dernière génération conçue par NVIDIA et reposant sur la puce DGX GB200.
Ce système de pointe vise à booster à la fois la vitesse de R&D et les performances des services de traduction. Un exemple emblématique : une tâche de traduction web, qui nécessitait auparavant 194 jours de traitement, pourra désormais être exécutée en seulement 18,5 jours.
Le SuperPod est hébergé au sein du Swedish Eco Data Center, qui accueille également un centre de recherche de DeepL. Il s’agit du troisième SuperPod de l’entreprise, marquant une étape stratégique dans sa montée en puissance technologique.
DeepL muscle son IA générative
DeepL entend tirer parti de son nouveau cluster basé sur le DGX SuperPod de NVIDIA pour renforcer ses capacités en intelligence artificielle générative. Objectif affiché : améliorer la qualité et la vitesse des traductions, tout en affinant la prise en compte des subtilités linguistiques et en développant de nouvelles formes d’interaction avec les utilisateurs.
Cette extension de l’infrastructure marque une évolution dans la manière dont l’entreprise conçoit l’apprentissage de ses modèles. DeepL explore désormais les approches multimodales et envisage de proposer des services davantage personnalisables, appuyés sur des fonctions génératives.
Le système DGX GB200, au cœur du dispositif, a été conçu pour les charges de travail génératives. Il repose sur une architecture à l’échelle du rack, refroidie par liquide, et offre une grande capacité d’évolution côté GPU — un élément clé pour répondre aux exigences croissantes en matière de puissance de calcul et de traitement de données.
DeepL revendique des gains spectaculaires de performance
L’intégration du SuperPod de NVIDIA permet à DeepL de franchir un nouveau seuil en matière de puissance de traitement. L’entreprise affirme avoir réduit le temps nécessaire à la traduction de l’intégralité de l’Oxford English Dictionary de 39 à seulement 2 secondes. Quant au roman le plus long du monde, À la recherche du temps perdu, il serait désormais traduit en 0,09 seconde, contre 0,95 seconde auparavant. Globalement, la capacité de traitement de texte aurait été multipliée par 30.
« Notre recherche et développement continus nous a permis de proposer des solutions qui surpassent celles de nos concurrents », a déclaré Yarek Kutilovsky, fondateur et PDG de DeepL. Selon lui, cette nouvelle infrastructure ne se limite pas à l’amélioration des services actuels, mais ouvre également la voie à de futurs produits qualifiés de « révolutionnaires ».