La technologie, parfois, c’est formidable. Un essai clinique a permis à des patients atteints d’une forme de cécité liée à la dégénérescence maculaire de pouvoir lire à nouveau et même de remplir des grilles de mots croisés !
Cinq patients anglais atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) à un stade avancé ont recouvré une partie de leur vision après la pose d’un micro-implant au fond de l’œil. L’opération, menée dans un hôpital londonien dans le cadre d’une expérimentation clinique, a été couronnée de succès : avec l’aide d’une caméra à porter sur des lunettes, les patients peuvent désormais lire de nouveau.
La technologie rend la vue
L’implant Prima, développé par la société californienne Science Corporation, est inséré sous la rétine ; il s’agit d’une puce photovoltaïque de deux millimètres de côté, aussi fine qu’un cheveu. Relié à des lunettes équipées d’une caméra vidéo et à un petit processeur, le dispositif transforme les images captées en signaux lumineux envoyés au cerveau via le nerf optique. Les patients doivent ensuite apprendre à interpréter ces signaux pour distinguer lettres et formes.
L’appareil demande cependant une grande concentration : la tête doit rester parfaitement immobile et la lecture se fait lettre par lettre, à l’aide d’un mode loupe pour distinguer certains caractères. Ce n’est donc pas un retour immédiat de la vue. Et seuls les patients atteints de DMLA sont concernés ; les personnages souffrant de troubles dans lesquels le nerf optique, qui transmet les signaux de la rétine au cerveau, ne sont malheureusement pas concernées.
Malgré tout, les résultats sont encourageants et même spectaculaires. Avec cet implant, il est possible de lire son courrier, des livres, remplir des grilles de Sudoku ou de mots croisées. La technologie est testée par 39 personnes dans cinq pays européens ; sur 32 patients, 27 peuvent lire de nouveau. L’amélioration moyenne équivaut à cinq lignes de plus sur un tableau d’acuité visuelle au bout d’un an.
Le dispositif n’est pas encore homologué, il reste réservé aux essais cliniques. Le coût et la disponibilité pour les patients du NHS (le système de santé britannique) ne sont pas connus, mais les chercheurs espèrent une disponibilité plus large d’ici quelques années.
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Source :
BBC