La fusion nucléaire pourrait fournir à l’avenir une source d’énergie propre et pratiquement inépuisable.
Toutefois, des obstacles majeurs l’en empêchent dont les instabilités qui peuvent surgir au sein du plasma et mettant fin à la réaction nucléaire.
Le processus se passe à l’intérieur de réacteurs tokamak, conçus pour exploiter l’énergie de la fusion. Ces derniers fonctionnent avec un plasma à plus de 100 millions de degrés Celsius contenu par des champs magnétiques. Les instabilités qui surviennent perturbent alors ce champ magnétique, laissant ainsi le plasma s’échapper.
Des chercheurs de l’université de Princeton ont mis au point une intelligence artificielle capable de prévoir ces instabilités pendant une fusion nucléaire en un temps record. L’IA est également capable d’ajuster la réaction pour stabiliser le plasma.
Le tokamak DIII-D. Source : Wikipedia
L’IA testée en situation réelle dans le tokamak DIII-D
Les scientifiques ont utilisé un réseau neuronal pour former un algorithme d’apprentissage par renforcement, en se basant sur les données issues d’expériences antérieures.
Le modèle a la capacité d’anticiper les instabilités jusqu’à 300 millisecondes à l’avance, puis de modifier les paramètres opérationnels pour restaurer l’équilibre.
Pendant une expérience de fusion dans le tokamak DIII-D, les chercheurs ont pu guider l’IA et même la faire ralentir lorsqu’elle voulait exécuter des modifications trop rapidement.
Les chercheurs doivent maintenant faire d’autres expériences et rassembler davantage de données pour démontrer que l’IA est capable de fonctionner dans différents cas de figure. Ils devront également étendre ses fonctionnalités afin de la faire opérer sur d’autres tokamaks en intégrant d’autres types d’instabilités.