Les autorités américaines tirent la sonnette d’alarme. Le groupe de hackers chinois Salt Typhoon mène une vaste campagne mondiale d’espionnage en pénétrant dans les réseaux de télécommunications de dizaines de pays. Les intrusions se sont étalées sur plusieurs années…
Les pirates chinois de Salt Typhoon sont parvenus à pénétrer dans les réseaux de télécommunications américains pour espionner des hauts responsables de la sécurité nationale des États-Unis. Selon l’enquête dirigée par le FBI, un total de huit entreprises de télécommunications américaines, dont Verizon, AT&T et T-Mobile, ont été compromises. De l’aveu des autorités fédérales, il est possible que les cybercriminels se cachent encore au sein des réseaux des opérateurs.
The White House just held a press call to discuss the latest on China’s “Salt Typhoon” hacking campaign against telecommunications companies.
New detail: “At least eight” U.S. telcos have been hacked, deputy national security adviser for cyber Anne Neuberger said.
— Eric Geller (@ericjgeller.com) 4 décembre 2024 à 21:34
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Des dizaines de pays piratés « depuis un à deux ans »
En fait, l’opération d’espionnage de Salt Typhoon ne se limite pas aux réseaux américains. Lors d’un point de presse organisé ce mercredi 4 novembre, Anne Neuberger, conseillère adjointe à la sécurité nationale du président Joe Biden, a révélé que le gang a piraté des opérateurs de télécommunications dans « des dizaines » de pays à travers le monde. Ces intrusions ont eu lieu depuis « un certain temps », « probablement depuis un à deux ans ».
« Nous pensons que si les entreprises avaient mis en place des pratiques de sécurité minimales… cela rendrait beaucoup plus risqué, plus difficile et plus coûteux pour les Chinois d’accéder et de maintenir l’accès », alerte la conseillère adjointe.
Les pirates auraient « compromis des entreprises privées en exploitant des failles dans leurs systèmes, dans le cadre d’une campagne mondiale menée par la Chine », ajoute la Maison-Blanche. Washington reste persuadé que les hackers travaillent directement avec les services de renseignement de Pékin.
« À l’heure actuelle, nous ne pensons pas qu’une quelconque communication classifiée ait été compromise », rassure Anne Neuberger, soulignant que « tous les téléphones portables du pays n’ont pas été espionnés », car les pirates se sont concentrés sur les politiciens.
Sans surprise, la Chine dément fermement être à l’origine des activités de Salt Typhoon. Face à cette menace persistante, le FBI recommande aux citoyens américains d’utiliser des messageries chiffrées de bout en bout pour s’assurer que leurs communications ne soient pas interceptées par les cybercriminels chinois. WhatsApp, Facebook Messenger, iMessage ou encore Signal doivent être préférés aux traditionnels SMS. Cette mesure s’adresse surtout aux employés du gouvernement.
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Source :
WSJ