Des distributeurs de cryptomonnaies illégaux, installés dans des épiceries ou des taxiphones, saisis par la justice

Des distributeurs de cryptomonnaies illégaux, installés dans des épiceries ou des taxiphones, saisis par la justice


Dans ce qui semble être une boutique de téléphonie mobile, deux enquêteurs examinent leur dernière prise : une étrange borne électronique massive, sur laquelle apparaissent deux instructions, « Buy bitcoin » (« acheter bitcoin ») et « Sell bitcoin » (« vendre bitcoin »). L’appareil, un distributeur automatique de cryptomonnaies, fait partie d’une saisie en deux parties réalisée les 13 juin et 17 décembre, révélée mardi 17 décembre par le parquet de Paris. Au total, treize machines de ce type et 24 400 euros en liquide ont été saisis, dans le cadre d’une enquête ouverte par la juridiction interrégionalisée spécialisée du parquet, confiée à l’office anti-cybercriminalité et à la section de recherches de Paris, après un signalement de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Ces bornes, qui permettent d’ajouter ou de retirer des fonds sur un portefeuille de cryptomonnaies comme on ferait un retrait à un distributeur de billets, étaient installées en toute illégalité. Les entreprises qui souhaitent proposer, sur le territoire français, des services d’achat de cryptomonnaies doivent en effet respecter la réglementation antiblanchiment et s’enregistrer auprès de l’AMF comme prestataires de services sur actifs numériques et obtenir un agrément. Or ces distributeurs sont soupçonnés ici d’avoir été installés sauvagement. Ils permettaient d’échanger ou de retirer anonymement des espèces « sans aucune vérification de l’identité du client », explique le parquet de Paris, dont l’enquête porte également sur des faits de blanchiment aggravé.

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