Le Cybercab veut suivre la même stratégie que les différentes voitures autonomes déployées par Waymo, l’entreprise la plus avancée avec son parc de robotaxis américain. Tesla donnera-t-il l’ordre à ses employés de reprendre le contrôle des voitures en cas de problèmes, ou leur demandera-t-il de réaliser l’entièreté des trajets ?
Un mois après la présentation du Robotaxi de Tesla, appelé Cybercab, le constructeur automobile américain a publié une nouvelle opportunité d’emploi. En cherchant des ingénieurs spécialisés en logiciel C++, Tesla compte développer un service « à très faible latence » pour contrôler à distance ses voitures autonomes. Une équipe sera ensuite en charge de la « téléopération », comme le mentionnait la société, des Robotaxis, mais aussi des robots humanoïdes, baptisés Optimus.
La nouvelle rappelle un fait découvert quelques jours après l’événement de présentation du Cybercab. Pour en mettre plein les yeux aux invités, Tesla avait invité plusieurs Optimus, pour servir des boissons et échanger avec la foule. À condition « de ne pas les toucher », le patron de Tesla Elon Musk invitait tout le monde à poser des questions aux robots humanoïdes. Malheureusement, derrière leurs échanges, les machines étaient contrôlées à distance, par de vrais humains.
Avec les robotaxis et le futur de Tesla AI, le but ne sera pas d’entretenir les conversations, mais bien de prendre la main sur la machine en cas de problème. Une solution, en matière de voitures autonomes, qui n’est pas nouvelle puisque le leader du secteur, Waymo, l’utilise pour répondre aux situations dans lesquelles ses voitures n’arrivent pas à prendre de solution, et se dégager d’un problème. À défaut d’être 100 % autonomes, les Cybercab de Tesla suivront donc la même logique que leur concurrent numéro 1.
Plateforme de réalité virtuelle et faible latence
Les missions demandées dans la description des offres d’emplois chez Tesla sont les suivantes : « L’équipe de téléopération de Tesla AI est chargée de fournir un accès à distance à nos robotaxis et à nos robots humanoïdes. Nos voitures et nos robots fonctionnent de manière autonome et dans des environnements difficiles. Au fur et à mesure que nous évoluons sur l’IA qui les alimente, nous devons pouvoir y accéder et les contrôler à distance. Cela nécessite de créer un flux de données fiable, à faible latence et hautement optimisé sur des transports peu fiables dans le monde réel ».
Dans une produit final que devront proposer les développeurs, Tesla demande à disposer d’une « plateforme de réalité virtuelle de pointe », qui permettra aux équipes de « réaliser à distance des tâches complexes ». Plus bas dans la description, Tesla déclarait : « en collaboration avec les équipes matérielles, vous définirez les exigences, prendrez des décisions de conception et mettrez en œuvre l’intégration logicielle pour ce système de téléopération personnalisé ».
Un Tesla Robotaxi en service dès 2025 ?
À noter qu’une première flotte de Tesla Robotaxi est attendue au deuxième trimestre 2025. Un calendrier précisé deux semaines après la présentation du Cybercab par Elon Musk, qui déclarait que de premières courses autonomes commerciales seraient accessibles en Californie et au Texas l’année prochaine. Au même moment, la California Public Utilities Commission (CPUC), en charge de la régulation des services de mobilité en Californie, déclarait qu’elle n’avait pas reçu de demande de permis de la part du constructeur.
Chez Waymo, l’accès à un permis pour faire embarquer des passagers à l’arrière de ses voitures autonomes, et les faire payer pour la course, a nécessité des millions de kilomètres de tests avant de recevoir le Saint Graal, dans les régions de Los Angeles, San Francisco et Phoenix. Contrairement à Tesla, Waymo s’appuie sur un système donnant toujours de l’intérêt à la cartographie et à la géolocalisation, ainsi qu’aux capteurs LiDAR. Chez Tesla, une voiture autonome se doit d’être intelligente : avec un cerveau basé sur l’IA, et des caméras pour remplacer les yeux.
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Source :
Electrek