Pendant qu’AMD se targue d’être présent dans le premier système exascale Frontier validé en benchmark, le groupe Nvidia n’est pas en reste et annonce l’intégration de ses superpuces Grace avec architecture ARM (composées de deux processeurs Grace), et la combinaison Grace Hopper (CPU Grace ARM + GPU Hopper) annoncées en mars dernier dans deux supercalculateurs.
Ce sera le cas pour le supercalculateur Venado du Los Alamos National Laboratory qui exploitera un mix de noeuds Grace et Grace Hopper pour fournir une puissance de traitement de « plus de 10 exaflops » en intelligence artificielle.
Comme le note Tom’s Hardware, le communiqué n’indique avec quel degré de précision cette capacité de traitement est obtenue et donc si elle est comparable aux 6,88 exaflops du supercalculateur Frontier obtenus en précision FP64 avec le benchmark HPL-AI.
Il pourrait s’agir d’une valeur obtenue en FP32 voire en INT8, ce qui constitue déjà une belle réserve de puissance pour les besoins du Département de l’Energie américain avec un profil large d’applications.
Les superpuces Grace aussi en Europe
Les superpuces Grace seront aussi présentes en Europe à bord du supercalculateur Alps exploité par le Centre suisse de calcul scientifique et qui pourra ainsi atteindre une puissance de traitement de 20 exaflops en IA d’ici 2023.
Les deux systèmes sont construits par HPE (Hewlett-Packard Enterprise). Dans le même temps, Nvidia annonce que de nombreux acteurs (Atos, Dell, Gigabyte, HPE, Inspur, Lenovo et Supermicro) vont développer des serveurs et plates-formes exploitant les composants Grace et Grace Hopper, permettant à la firme de s’ancrer toujours plus fermement sur les marchés professionnels et scientifiques. Et tant pis pour le rachat de ARM.