C’est à l’Université d’Aix-Marseille qu’à eu lieu une expérience aussi intéressante qu’inquiétante : sous la direction du professeur Jean Michel Claverie et une équipe du CNRS, de nouveaux virus géants ont été découverts.
C’est l’analyse d’échantillons de terres de Sibérie qui a amené à la découverte de nouvelles familles de virus. Ces virus ont été conservés par le pergélisol, un sol gelé depuis des milliers d’années. Un d’entre eux datant d’environ 48500 ans pourrait se révéler dangereux pour l’espèce humaine.
La sibérie : source de virus ancestraux
Les échantillons ont été prélevés dans un lac souterrain situé à plus de 16 mètres de profondeur. On s’attendait à ce que les virus en question soient morts : au contraire, certains sont bel et bien en vie.
La situation est inquiétante puisque l’on assiste, depuis plusieurs années, à une fonte progressive du pergélisol. Localisé dans les régions froides, cette couche de terre tend à se réchauffer au fil des changements climatiques et pourrait ainsi ramener à la vie des virus « zombies » auquel l’humanité n’a plus fait face depuis des milliers d’années.
L’absence de lumière et d’oxygène combiné à des températures très basses offre des conditions favorables à la conservation des virus géants.
Rappelons qu’en 2016, des chercheurs ont constaté qu’une épidémie inconnue avait touché plusieurs troupeaux de rennes en Sibérie. Il avait été établi que l’origine se situait dans un virus sorti de terre en été suite au réchauffement climatique.