Les premiers détails concernant la série RTX 40 de Nvidia laisse entendre que la puissance électrique des cartes graphiques va sérieusement augmenter. Chez AMD, cette progression sera plus mesurée mais la montée en puissance est également inévitable.
Sam Naffziger, vice-président chez AMD, l’a expliqué lors d’un entretien avec VentureBeat en soulignant les efforts d’efficience énergétique de la firme pour contenir la montée dans les Watts.
Il existe un projet 30×25 chez AMD (améliorer de 30 fois l’efficience énergétique d’ici 2025) qui cherche à optimiser les architectures et les designs. Toutefois, l’évolution actuelle des GPU devrait conduire à voir débarquer des cartes graphiques avec des TDP de 700W d’ici 3 ans.
Une montée en puissance électrique qui s’accélère
Chez AMD, elles seront destinées d’abord aux serveurs / datacenters via l’architecture CDNA mais cette dernière étant une proche cousine de RDNA, les cartes graphiques gaming Radeon haut de gamme seront sans doute aussi concernées.
Après être longtemps restées sous les 300W dans les années 2010, la décennie en cours a vu une montée du TDP vers 300 à 400W et la tendance ne fait que débuter. AMD ne cherche pas forcément à suivre cette progression énergivore et la firme utilise différentes astuces pour améliorer les performances sans forcément faire grimper la puissance de façon délirante.
Pour RDNA 3, qui structurera les cartes graphiques Radeon RX 7000, AMD compte améliorer la performance par Watt de 50% par rapport à RDNA 2 en s’appuyant sur la gravure affinée en 5 nm, une configuration en chiplets et une architecture interne repensée.
S’il peut être facile d’augmenter les fréquences des cartes graphiques en faisant grimper la puissance, Sam Naffziger rappelle que ce n’est pas le seul moyen et que les nouvelles possibilités de gestion intelligente de consommation électrique des différents composants permettent de moduler finement le fonctionnement des cartes graphiques et d’en limiter la consommation d’énergie en l’adaptant selon les cycles de fonctionnement.
Cela nécessite de pouvoir basculer très rapidement d’un état de veille à un état d’activité et c’est un travail d’orfèvre qui doit être pensé dès l’origine de la conception des architectures mais qui permet ensuite des gains substantiels d’efficacité énergétique, cette dernière étant le cheval de bataille d’AMD face aux produits de Nvidia, quitte à lui laisser les lauriers des performances brutes.