Les iPhone des responsables de campagnes des candidats à l’élection présidentielle américaine ont-ils été piratés par des hackeurs chinois ? Voilà tout l’objet de l’enquête du FBI.
Les iPhone de responsables de campagne présidentielle américaine auraient été infectés, et le FBI soupçonnerait des hackeurs chinois. Selon des informations de Forbes du jeudi 7 novembre, l’agence de renseignement américaine chercherait à savoir si Pékin a œuvré pour infecter plusieurs iPhone stratégiques.
Les téléphones ciblés appartiendraient à de hauts responsables de l’une des campagnes présidentielles. On ne sait pas s’il s’agissait de proches de Donald Trump ou de Kamala Harris, précise un expert en cybersécurité interrogé par nos confrères. Mais selon ce dernier, les paramètres des iPhone auraient été modifiés de manière inhabituelle, suivant un schéma déjà observé sur des smartphones infectés dans le passé.
Une enquête approfondie est en cours
« Cela ne signifie pas que les appareils (des responsables de campagne présidentielle) ont été définitivement compromis, mais ces informations, combinées à l’identité des propriétaires des smartphones et à la chronologie des événements (le contexte d’élection présidentielle américaine, NDLR), étaient suffisantes pour mériter une enquête approfondie, qui est en cours », a expliqué à nos confrères Rocky Cole, fondateur de la société de sécurité des smartphones iVerify et ancien analyste de la NSA.
Son entreprise a conclu un partenariat avec une organisation américaine qui fournit aux candidats à l’élection présidentielle américaine et à leurs équipes des outils de cybersécurité gratuits et sûrs. La société était notamment chargée de sécuriser les iPhone utilisés pendant la campagne. C’est elle qui a tiré la sonnette d’alarme pour les iPhone potentiellement infectés.
« Aucune intention d’interférer dans les élections américaines » pour la Chine
De son côté, le FBI a confirmé à l’expert que l’un des iPhone concernés appartenait à une personne ciblée par Salt Typhoon, un groupe de pirates chinois actif depuis 2020. Le mois dernier, le Wall Street Journal révélait comment ces hackers liés à la Chine auraient utilisé les systèmes légaux d’écoute téléphonique ou de surveillance numérique pour ponctionner de très nombreuses informations, en toute discrétion. Certains auraient même infiltré les réseaux de plusieurs opérateurs télécoms américains comme AT&T et Verizon.
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Selon le média économique, ces pirates chinois auraient ciblé les communications de Donald Trump, de son vice président JD Vance, ainsi que de personnes travaillant pour la campagne de l’ancienne candidate Kamala Harris. Un jour plus tôt, ABC News révélait qu’une des avocates de Donald Trump avait été ciblée par des hackeurs chinois. Des accusations balayées par la Chine qui, de son côté, a fermement répété qu’elle n’était pas à l’origine de cyberattaque contre les États-Unis.
Liu Pengyu, porte-parole de l’ambassade de Chine à Washington, a déclaré qu’il n’y avait « aucune intention d’interférer dans les élections américaines », regrettant auprès de Forbes des « allégations pleines de spéculations malveillantes à l’encontre de la Chine ».
Ni Apple, ni le FBI n’ont souhaité commenter cette affaire. Mais Chris Krebs, ancien chef de l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), a estimé que Donald Trump devra, pendant son prochain mandat, « s’atteler à contrer la récente recrudescence de la cyberactivité » provenant de Chine qui « se prépare à la guerre ».
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