L’Arcep veut inciter les opérateurs à mieux informer leur clientèle quant à la mise à l’arrêt prochaine des réseaux 2G et 3G. Le gendarme des Télécoms enjoint les clients à migrer rapidement vers des technologies 4G ou 5G.
La fin des réseaux mobiles 2G/3G est pour bientôt. Si la date de fin de service de ces réseaux désuets était initialement prévue pour la fin de cette année, elle avait finalement été repoussée à la fin de l’année 2026.
Il ne reste donc plus que quelques mois pour que les clients utilisant des lignes mobiles sur ces réseaux entament une migration nécessaire vers la 4G ou la 5G. Et c’est d’ailleurs bien ce qui inquiète l’Arcep. Car en septembre dernier, le gendarme des Télécoms français a lancé son deuxième observatoire trimestriel spécifique aux cartes SIM 2G et 3G/2G. Le but ? Vérifier si les actions entreprises par les opérateurs auprès de leurs clients suffisent pour accompagner ceux-ci dans leur migration vers un réseau plus moderne.
Malheureusement, les résultats sont sans appel. L’Arcep tire le signal d’alarme : des millions de cartes SIM 2G et 3G/2G sont toujours utilisées par les clients d’Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free mobile.
5,6 millions de cartes SIM bientôt privées de réseau
Dans les trois derniers mois, l’Arcep a constaté une baisse de seulement 4,8 % du nombre de cartes SIM dans des terminaux compatibles 2G ou 3G/2G. Cela représente seulement 285 000 lignes mobiles sur les quelque 5,6 millions de cartes SIM utilisées dans des appareils 2G et 3G/2G comptabilisés depuis la fin du mois de septembre.
La répartition d’utilisation de ces cartes SIM soulève par ailleurs un autre problème. Car la migration de ces lignes ne sera pas aussi simple en fonction des utilisateurs concernés.
Sur les 5,6 millions de cartes SIM bientôt obsolètes, 2,6 millions de SIM (1,6 million en 2G et 1 million en 3G/2G) sont utilisées dans des appareils pour des appels, SMS et de l’Internet. Pour ceux-là, les opérateurs n’auront sans doute pas trop de difficulté à faire migrer les clients concernés vers une carte SIM compatible avec la 4G ou la 5G.
Pour ce qui concerne les 3 millions de cartes SIM restantes, ce n’est pas la même histoire. Ces cartes SIM sont en effet utilisées dans des terminaux pour des services dits « machine to machine », comprenez pour permettre aux machines de communiquer. C’est, par exemple, le cas des cabines d’ascenseur (pour l’appel d’urgence quand vous restez bloqués dedans), pour certains systèmes de téléassistance, ou encore dans certains systèmes d’alarmes. À cause de la complexité administrative que cela va engendrer, de sérieux problèmes risquent de se poser.
L’Autorité de régulation des communications indique toutefois une baisse de 4 % du nombre de cartes SIM utilisées dans des terminaux uniquement compatibles avec la 2G pour la voix/SMS/internet. Quant aux SIM utilisées pour des services machine-to-machine, elles accusent d’une baisse de 10 %. L’Arcep, qui n’en reste pas moins inquiète, espère « que la dynamique de décroissance de ces parcs s’intensifie dans les prochains mois ».
👉🏻 Suivez l’actualité tech en temps réel : ajoutez 01net à vos sources sur Google, abonnez-vous à notre canal WhatsApp ou suivez-nous en vidéo sur TikTok.
Source :
Arcep