Face à la prolifération des objets connectés, les utilisateurs sont de moins en moins à l’abri des failles et des fuites de contenu personnel. Et même si les spécialistes alertent de plus en plus sur la nécessité pour les constructeurs de sécuriser un maximum leurs appareils, il arrive que quelques erreurs exposent des données personnelles ou pire encore, que des actes malveillants aient lieu…
C’est iRobot qui en fait actuellement les frais avec son robot Roomba J7.Sur certains modèles d’aspirateurs robot, on retrouve une caméra qui permet de piloter l’appareil à distance en vue à la première personne ou plus globalement de réaliser des photos d’obstacles pour les analyser via une IA et éventuellement interpeller l’utilisateur.
Le Roomba J7 fait partie de ces appareils qui prend des photos et les envoie à Scale AI, une startup qui se charge d’étiqueter des données audio, photos, vidéo afin d’entrainer les intelligences artificielles à mieux reconnaitre les objets ou sons.
Des clichés intimes dans la nature
Il semblerait que certains employés de Scale AI ayant eu accès à ces clichés pris par des robots en développement en 2020 se sont échangés certaines captures sur des canaux d’échange privés. Le MIT Technology Review a eu accès à 15 de ces captures d’écran.
Sur ces clichés, on peut trouver des mineurs ou des personnes en position délicates, notamment sur les toilettes.
Il semble que ces clichés proviennent d’appareils en développement profitant de modifications matérielles et logicielles spécifiques. iRobot précise que les « fuites » ne concernent pas les versions commercialisées de ses appareils et que les personnes à qui ont été confiées les versions d’essai avaient signé des accords concernant l’enregistrement des images.
L’affaire ne semble ainsi pas tournée vers une fuite ou piratage des robots aspirateurs d’iRobot mais plutôt une négligence des employés de Scale AI ayant partagé des fichiers directement sur les réseaux sociaux.