La métropole de Lyon va mettre en place un système de radars thermiques capables d’estimer le nombre de passagers à bord d’un véhicule. Objectif : vérifier que ceux qui empruntent les voies réservées au covoiturage ne sont pas seuls à bord.
Comment s’assurer que les voies réservées au covoiturage ne sont utilisées que par des véhicules transportant plusieurs personnes à bord ? À Lyon, cette vérification se fera bientôt grâce à un radar. C’est ce qu’a confié Jean-François Kolhaas, vice-président en charge des Déplacements pour le Grand Lyon, à nos confrères du Figaro. L’agglomération va mettre en place des radars thermiques pour vérifier que les voies réservées au covoiturage sont bien respectées par les usagers.
En effet, à Lyon, quelques axes routiers, essentiellement des autoroutes (A6/A7) et des grands boulevards (M6/M7) ont vu fleurir un nouveau symbole, un losange lumineux au-dessus de la voie de gauche. Celui-ci indique que la voie est réservée aux véhicules transportant plus d’une personne. Objectif : encourager le covoiturage en réduisant les temps de trajet.
Les radars thermiques sont-ils efficaces ?
Jusqu’ici, l’utilisation de ces voies réservées se faisait sur la bonne foi de leurs utilisateurs. Seul un message d’alerte préventif accompagné de la plaque d’immatriculation du véhicule incriminé s’affiche sur le panneau autoroutier. Mais d’ici à quelques mois, les radars thermiques devraient prendre le relais et ils seront nettement moins cléments.
Néanmoins, une question se pose : celle de leur efficacité réelle. En effet, s’ils sont capables de détecter la présence de deux adultes sur les sièges avant, même derrière des vitres teintées, ces capteurs thermiques seraient a priori moins performants lorsqu’il s’agit de dénicher un nourrisson dans un cosy. À cela, l’élu répond que « les radars ne sont jamais efficaces à 100 %, mais l’État les homologue lorsque la marge d’erreur est inférieure à 4 %, soit à partir de 96% ».
Pour l’instant, la Métropole de Lyon n’a communiqué ni sur le nombre, ni sur l’emplacement de ces futurs radars qui sont en cours de livraison. L’agglomération lyonnaise fait partie d’un petit groupe de communes françaises à avoir mis en place ces voies réservées au covoiturage. Celles-ci sont réservées à des véhicules transportant au moins deux personnes, aux bus, aux taxis, mais aussi aux personnes circulant à bord d’un véhicule Crit’Air 0 qui ont fait l’objet d’une dérogation. Ce nouveau système en rappelle un autre, celui des radars capables de contrôler la pollution des véhicules dans les Zones à faibles émissions (ZFE). Dans les deux cas, le législateur s’en remet à la technologie pour vérifier que ses règles sont respectées.
Source :
Le Figaro