Les Jeux Olympiques 2024 de Paris veulent se placer sous le signe d’une conscience environnementale mais ils peuvent également servir de vitrine à des technologies futuristes.
L’une des initiatives, soutenue par ADP (Aéroports de Paris) porte sur la démonstration des taxis volants, une technologie en développement depuis plusieurs années et qui arrive à un stade de maturation suffisant pour avoir des applications commerciales.
L’idée est de créer plusieurs lignes expérimentales qui survoleront le cours de la Seine ou le périphérique parisien et permettront de tester ce moyen de transport amené à se déployer peut-être un jour dans les grandes agglomérations.
Mais au-delà de la carte postale technologique qui profiterait d’une grande visibilité durant l’événement sportif, des voix s’élèvent contre ce projet accusé de ne pas entrer dans le cadre de sobriété énergétique et de respect écologique voulu pour les J.O. 2024.
Quel impact environnemental, quelles conséquences pour les populations ?
Le projet a fait l’objet de réserves de la part de l’Autorité environnementale en septembre. Elle a estimé que l’étude d’impact était insuffisante et trop orientée. Il manque des volets sur les questions de volume sonore, de consommation énergétique et de gêne potentielle pour les habitants, ainsi que de sécurité pour la population par rapport aux zones survolées.
ADP et ses partenaires, dont la firme allemande Volocopter qui fournira les taxis volants Volocity, doivent apporter des précisions assez rapidement tandis qu’une enquête publique sera menée sur les mois de novembre et décembre.
Volocopter indique déjà ques taxis volants aux 18 moteurs électriques positionnés en cercle au-dessus de l’habitacle sont quatre fois moins bruyants que des hélicoptères.
Il reste qu’ils circulent dans des couloirs aériens normalement interdits aux moyens de transport classiques et génèreront un certain nombre de perturbations en fonction de leur nombre de passages.
Des inquiétudes avant la mise en oeuvre
A ceci s’est ajoutée l’opposition des élus de Paris qui y voient un projet « absurde » destiné à « faire gagner quelques minutes à quelques nantis pressés, ignorants et méprisants de l’urgence climatique« , selon les propos de Florian Sitbon rapportés par l’AFP.
Avec une estimation de consommation énergétique proche des 190 kWh / 100 km par passager, soit le triple d’un véhicule thermique, le compte n’y est pas pour certains élus.
Plusieurs maires d’arrondissement et de communes voisines de Paris ont également élevé la voix en indiquant ne pas avoir été informés que les tracés passeraient par leur commune et sans recueil de leur avis ni de leurs administrés.
Or, ils seront les premiers à subir les conséquences des allers-retours des taxis volants durant les 8 mois de la phase d’expérimentation, avec des engins volant à très basse altitude.
Il reste donc des détails à régler et des inquiétudes à calmer si le projet des taxis volants veut pouvoir démontrer toute sa modernité à l’occasion des Jeux Olympiques 2024 de Paris