Meta a lancé fin septembre — uniquement aux États-Unis — ses lunettes Ray-Ban Display. Ces montures ont un petit quelque chose en plus par rapport aux autres lunettes Ray-Ban connectées puisqu’elles intègrent un écran ! Ou plutôt un micro-projecteur, qui a été disséqué par iFixit.
Les nouvelles Ray-Ban Display, disponibles pour 800 $, vont bien plus loin que les précédents modèles de Meta. La mouture affiche des informations dans son verre droit : cela peut-être une notification, un itinéraire, ou les photos et vidéos enregistrées par le capteur intégré. De quoi prendre une longueur d’avance par rapport à une concurrence qui en est toujours à développer des lunettes connectées avec des assistants uniquement audio.
Des lunettes impossibles à réparer
Il n’en fallait pas plus à iFixit pour sortir le bistouri et le fer à souder. Les spécialistes de l’autopsie ont (difficilement) ouvert les Ray-Ban Display pour jauger de la réparabilité des lunettes — elle est nulle. Les haut-parleurs sont soudés, la batterie (de 960 mWh) est collée, les nappes sont à manipuler avec la plus grande précaution. Meta ne propose pas de pièces de rechange, pas même pour la batterie.
En revanche, le site salue les avancées techniques et conçoit qu’un appareil embarquant de telles technologies d’avant-garde n’ait pas été pensé avec la réparabilité en tête. Néanmoins, il appelle les fabricants à concevoir des appareils portables (« wearables ») plus durables, avec des batteries remplaçables, des branches modulaires et des verres interchangeables.
Le démontage a permis de mieux comprendre la manière dont les lunettes affichent des informations. Ce n’est pas à proprement parler via un écran, mais au travers d’un micro-projecteur intégré dans la branche de droite, qui projette l’image dans le verre lui-même. Techniquement, le système repose sur une puce LCoS (Liquid Crystal on Silicon), une sorte de mini-écran interne, certes, mais qui ne diffuse pas directement l’image vers l’œil.
La lumière issue de cette puce est renvoyée et redirigée à travers un jeu complexe de lentilles, miroirs et guides d’ondes. C’est ce dispositif optique qui fait apparaître, dans le coin inférieur du champ de vision, une image virtuelle « flottante » de 600 x 600 pixels. Autrement dit, c’est comme si on avait un minuscule vidéoprojecteur personnel sur la tempe.
Ce millefeuilles de verre et de micro-miroirs, fabriqué par Schott et Lumus, est censé offrir une image nette et sans reflets. Mais elle rend tout remplacement de verre impossible : les lentilles sont collées autour du bloc optique, et même les verres photochromiques perdront de leur efficacité avec le temps.
Sous le capot, on trouve un Snapdragon AR1, 2 Go de RAM et 32 Go de stockage. Chaque composant illustre la maîtrise de la miniaturisation atteinte par Meta… mais aussi le manque total de modularité !
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Source :
iFixit