design et autonomie ne font pas tout

Le XPS 13 de Dell est commercialisé en différentes versions, historiquement basées sur une plateforme Intel. Mais le constructeur a également été séduit par l’architecture ARM et propose désormais une déclinaison de son ultrabook équipée d’un processeur Qualcomm Snapdragon X Elite, lancé sur le marché depuis quelques temps déjà.

Comme toujours avec Dell, plusieurs variantes de cet ordinateur portable sont disponibles, avec différentes quantités de mémoire vive et d’espace de stockage ainsi que plusieurs choix d’écran possibles. Affiché à environ 1700 euros, le modèle que nous testons ici est doté de 16 Go de mémoire, d’un SSD de 512 Go et d’un écran IPS de 13,4 pouces de diagonale ; de quoi montrer ce XPS 13 Snapdragon sous son meilleur jour ?

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Un design dans la lignée des autres XPS

Cet XPS 13 (9345) s’inscrit dans la continuité des XPS de Dell, des modèles reconnus pour leur esthétique raffinée et leur design minimaliste. Bien qu’accueillant une architecture interne différente avec l’intégration d’un processeur Snapdragon X Elite à la place d’un Core d’Intel, cet ordinateur portable conserve une enveloppe extérieure sensiblement identique à celle des autres modèles de la gamme, avec des lignes épurées et une silhouette extrêmement fine et légère. Ses mensurations de 29,5 x 19,9 mm, son épaisseur de 15,3 mm pour un poids de 1,19 kg et ses bordures d’écran très fines confirment ainsi son caractère ultraportable, plaçant même cet XPS 13 parmi les plus compacts et légers de sa catégorie.

Le châssis de l’appareil est façonné à partir d’aluminium usiné, lui conférant une qualité de fabrication élevée et une rigidité appréciable. L’utilisation de ce matériau assure également un ajustement précis des composants et une sensation de solidité, sans la moindre flexion notable. Proposé en deux coloris distincts (Platinum et Graphite), le XPS 13 profite en outre d’une finition extérieure à l’aspect mat qui s’avère résistante aux traces de doigts.

Le capot supérieur est sobre, orné uniquement du logo Dell au centre. En dessous de l’appareil, deux bandes de caoutchouc adhérentes assurent la stabilité du XPS 13. Des fentes discrètes servent à la fois d’entrées d’air pour la ventilation et de sorties pour les haut-parleurs. La chaleur est évacuée par des évents astucieusement dissimulés le long de la charnière de l’écran. Celle-ci est d’ailleurs solide et offre une bonne résistance, permettant de maintenir l’écran en position ouverte sans oscillation indésirable. L’absence de renfoncement sur le bord avant rend en revanche difficile l’ouverture de l’ordinateur avec une seule main.

Un écran avec autant de qualités que de défauts

Le XPS 13 en version Snapdragon est proposé avec différentes options en terme d’écran : Dell laisse le choix entre des versions OLED tactile 3K, IPS tactile QHD+ et IPS non tactile avec une définition de (seulement) 1920 x 1200 pixels. C’est cette dernière variante d’écran dont dispose notre modèle de test. La dalle profite d’un taux de rafraichissement variable allant de 30 Hz à 120 Hz et d’un traitement anti-reflet. Bien qu’un peu élevée par rapport à d’autres écrans mats, la réflectance mesurée à 66 GU confirme une certaine efficacité de ce traitement, permettant au passage d’utiliser l’ultraportable sans avoir besoin de continuellement pousser la luminosité au maximum, même en extérieur.

La qualité de la dalle est en revanche un peu plus décevante : si la luminosité maximale mesurée à 453 cd/m² est correcte, le delta E atteint de son côté 5,33 en sortie d’usine, une valeur trop élevée à notre goût – rappelons qu’au dessus de 3, il est admis que l’œil humain commence à discerner des différences en matière de fidélité des couleurs affichées – qui rendra ce XPS 13 peu propice aux travaux graphiques professionnels ou à la retouche photo. On regrettera également l’absence de plusieurs profils colorimétriques, une caractéristiques pourtant disponible sur la version Intel du XPS 13.

Le taux de contraste culmine enfin à 2017:1 selon nos mesures, une valeur satisfaisante qui offre des noirs décents et des blancs propres et permet de relever le niveau global de l’écran.

Des touches de fonction et un pavé tactile peu intuitifs

Le clavier occupe la quasi-totalité de la largeur disponible du châssis, avec des touches dépourvues d’espaces entre elles. Ce design “zero-lattice” contribue à l’esthétique générale du XPS 13 tout en offrant une frappe agréable. Au-dessus du clavier physique, les touches de fonction traditionnelles (F1-F12) sont remplacées par une barre capacitive rétroéclairée, leur offrant un aspect moderne. L’absence de retour tactile sur ces touches, déroutante au premier abord, demandera en revanche un petit temps d’adaptation.

Le pavé tactile haptique est de son côté complètement intégré et invisible, sans aucune bordure ou marquage pour délimiter sa surface sur le repose-poignets. De taille généreuse, il couvre une large surface sous la barre d’espace, mais l’absence de démarcation physique rend assez peu intuitive son utilisation.

Une connectique insuffisante mais une connectivité au top

Le XPS 13 en version Qualcomm est équipé d’un nombre très restreint de ports externes : la totalité de la connectivité filaire se limite à deux ports USB4 Type-C, compatibles Power Delivery et DisplayPort Alternate Mode. Ces ports sont heureusement stratégiquement positionnés de chaque côté du châssis, permettant une certaine flexibilité selon la configuration de l’espace de travail, notamment pour le branchement de l’adaptateur secteur. Le nombre limité de ports a toutefois une conséquence directe et notable : dès que l’ordinateur est branché pour se recharger, un seul port reste disponible pour connecter des périphériques externes.

L’absence de port USB Type-A standard signifie également que la connexion de la grande majorité des disques durs externes, récepteurs de souris sans fil ou autres périphériques plus anciens nécessiteront l’utilisation d’un adaptateur. Le constructeur a en outre fait le choix de ne pas inclure de sortie audio, ni de lecteur de cartes mémoires ; Dell a clairement privilégié le design épuré et le poids plume au détriment de la polyvalence.

La connectivité s’avère en contrepartie être au goût du jour, avec du WiFi 7 et du Bluetooth 5.4 assurant une connectivité stable et performante. De quoi partiellement compenser le manque de ports tout en encourageant l’adoption d’un écosystème de périphériques sans fil.

L’évolutivité réduite au strict minimum

Avec sa mémoire LPDDR5X directement soudée à la carte mère et son SoC tout-en-un, l’évolutivité n’est pas vraiment le point fort de ce XPS 13. Il faudra donc particulièrement bien sélectionner la quantité désirée de mémoire vive lors de l’acquisition, aucune mise à niveau ultérieure n’étant possible. Seul le SSD au format M.2 pourra être remplacé en cas de besoin.

Le design ultra-mince du châssis est bien entendu intrinsèquement lié à cette limitation de l’évolutivité interne : l’approche de Dell privilégiant la finesse, la légèreté et une esthétique minimaliste a des conséquences directes et significatives sur l’évolutivité de la machine, mais peut-on vraiment en vouloir au constructeur ?

Dell XPS 13 Qualcomm : nos tests de performances

Outre un processeur Snapdragon X Elite doté de 12 cœurs Oryon (8 Performance et 4 Efficace) avec une fréquence maximale de 4 GHz, la configuration de ce Dell XPS 13 en version Qualcomm se compose de 16 Go de mémoire LPDDR5x et d’un SSD de 512 Go au format M.2 NVMe PCIe 4x. La partie graphique est confiée au moteur intégré au SoC, à savoir un GPU Adreno X1-85. Un NPU affichant une puissance de calcul de 45 TOPS est également présent pour les tâches d’inférence liées à l’intelligence artificielle.

Fort logiquement, le Snapdragon X Elite “X1E-80-100” de ce Dell XPS 13 se montre plus performant dans le bench PCMark 10 que le processeur X Elite du Lenovo Yoga Slim 7x Gen9, la faute à une fréquence de seulement 3,4 GHz pour ce dernier. Il est aussi plus rapide que le Snadragon X du Zenbook A14 d’Asus, cette version du SoC de Qualcomm n’étant dotée que de 8 coeurs CPU. En revanche, les produits équipés d’un Core Ultra 7 258V restent globalement plus véloces, à quelques exceptions près.

Seul véritable bémol, commun à tous les appareils basés sur une plateforme Qualcomm : la compatibilité avec les applications x86 n’est pas parfaite et certains tests ont tout simplement refusé de s’exécuter.

Les performances du système de stockage s’avèrent plutôt bonnes, à la hauteur de celles offertes par les modèles concurrents qu’ils soient basés sur un CPU Qualcomm ou Intel. En pratique, nous n’avons pas noté de ralentissements notables en utilisation réelle, que ce soit lors de transferts de fichiers ou en lançant simultanément plusieurs programmes.

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Autonomie : le point fort de cet ultraportable

Porté par une batterie 3 cellules de 55Wh, ce XPS 13 (9345) affiche une autonomie très convaincante de 13h30 avec notre nouveau protocole mixte de test (voir encadré ci-dessous). C’est sensiblement mieux que la version Intel de l’ultraportable de Dell, mais on reste quand même loin des records en la matière. En usage réel, il sera tout de même largement possible de travailler une journée complète sans se préoccuper de recharger l’appareil. La charge complète, justement, ne prend qu’à peine plus de 2 heures grâce à l’adaptateur secteur de 65W : un point plutôt appréciable.

En revanche, la gestion de la charge est perfectible : impossible par exemple de désactiver le chargement optimisé de la batterie via l’utilitaire du constructeur, et le niveau de charge affiché par Windows a tendance à fluctuer de manière erratique, en particulier entre 100% et 90% et lorsque la batterie est presque vide, malgré plusieurs étalonnages…

Nuisances sonores et températures

Le système de refroidissement de ce XPS 13 est plutôt efficace puisqu’il parvient de manière plutôt silencieuse à maintenir l’appareil à des températures très raisonnables : nous avons ainsi mesuré moins de 37°C à l’arrière de l’ultraportable en pleine charge et 26°C environ au niveau des repose-poignets, le tout avec des nuisances sonores inférieures à 37 dB(A). La consommation au repos, mesurée à 11W, est en revanche légèrement supérieure à celle de produits concurrents.

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