Détenu aux Etats-Unis, Alexander Vinnik à l’origine d’un nouveau …

Détenu aux Etats-Unis, Alexander Vinnik à l’origine d’un nouveau ...



Et revoilà Alexander Vinnik. Ce quadragénaire russe va refaire parler de lui en France. Condamné dans l’Hexagone pour le blanchiment des rançons extorquées par le rançongiciel Locky, il vient en effet de saisir la justice européenne par l’intermédiaire de son avocat.

C’est la suite d’un pourvoi en cassation portant sur la question de la preuve qui avait fait flop. Cette requête a été communiquée à la Cour européenne des droits de l’homme le 5 septembre.

De quoi s’agit-il exactement? Alexander Vinnik “se plaint de ne pas avoir pu s’assurer de l’authenticité des preuves originales sur le fondement desquelles il a été condamné en France”, précise le résumé de la demande.

A l’époque de son procès, en décembre 2020, la défense du Russe avait appelé au renvoi de son affaire. Un délai devant permettre d’avoir le temps d’étudier les données originales extraites de ses appareils lors de son arrestation en Grèce, en 2017, à la demande de la justice américaine.

Copie de la copie

Les juges français avaient alors rejeté cette demande, estimant que la copie de la copie obtenue dans le cadre de l’entraide judiciaire internationale était suffisante. Un accès à la donnée originale aurait également fait “obstacle” à un jugement dans un “délai raisonnable”, tandis qu’aucun élément de la procédure ne permettait de conclure à une altération des copies.

Ce point avait été de nouveau abordé devant la cour d’appel. Mais là aussi, les magistrats avaient rejeté cette demande d’expertise informatique.

Les données informatiques saisies ne pouvaient être suspectées de manipulations commises avant ou au moment de leur copie, confirmaient-ils.

Rumeurs lors de l’échange de prisonniers

Alexander Vinnik a été condamné en France à cinq ans de prison et 100 000 euros d’amende pour avoir blanchi les rançons extorquées par le rançongiciel Locky. Mais faute de preuves, il avait été relaxé pour le volet des piratages commis via le rançongiciel. Le Russe avait clamé son innocence tout au long de la procédure.

Les déboires judiciaires de l’ancien administrateur de BTC-e ne s’étaient pas arrêtés à l’issue de sa peine en France. Il avait alors été extradé aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, il a finalement plaidé coupable en mai dernier. On l’accuse d’avoir aidé au blanchissement des énormes masses financières, environ 9 milliards de dollars, brassées par BTC-e.

Son nom avait circulé un temps lorsque la Russie avait procédé l’été dernier à un important échange de prisonniers avec plusieurs pays occidentaux. Visiblement à tort, puisqu’aux dernières nouvelles, le Russe est toujours détenu aux Etats-Unis.





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