Deux satellites russe et américain se sont frôlés de vraiment très près

A défaut de GPS, les rayons cosmiques vous guideront même sous terre ou sous l'eau


L’espace proche de la Terre est de plus en plus encombré de satellites mais aussi de débris spatiaux, rendant la zone toujours plus dangereuse et le risque plus élevé, avec le danger d’ajouter encore des débris.

Si les objets en orbite sont sous surveillance constante, il arrive qu’ils se rapprochent fortement. Une zone de sécurité de 10 kilomètres autour des satellites est en général respectée pour éviter tout risque de collision mais encore faut-il avoir les moyens de contrôler a minima les trajectoires.

Ce n’est plus le cas du satellite d’espionnage russe COSMOS 2221 qui n’est plus actif ni manoeuvrable (ce qui n’est pas le cas de tous les satellites russes se rapprochant de satellites d’autres pays). Ce dernier a vu en fin de semaine sa trajectoire se rapprocher dangereusement du satellite américain TIMED d’observation des hautes couches de l’atmosphère terrestre, actif mais non manoeuvrable non plus.

Haute voltige

Selon l’entreprise de suivi des objets dans l’espace proche LeoLabs, les deux satellites ont croisé leurs orbites vers 600 kilomètres d’altitude de façon de plus en plus rapprochée jusqu’à un point culminant où les deux satellites n’ont plus été distants…que de 20 mètres environ !

Les objets s’éloignant désormais l’un de l’autre, un risque de collision est écarté mais LeoLabs note que le moindre accrochage entre les deux, notamment via leurs panneaux solaires, aurait généré un nuage massif de débris.

Selon ses estimations, entre 2500 et 7000 fragments auraient pu alors être ajoutés à la pollution spatiale ambiante de la Terre : 2500 fragments si un des satellites avait percuté l’autre par ses panneaux photovoltaïques et jusqu’à plus de 7000 en cas de collision frontale entre les corps des deux objets, les valeurs étant estimées en fonction de divers paramètres : vélocité, masse, type de construction, forme du satellite…

Tout le monde s’en sort bien

Sachant qu’il y a environ 12 000 fragments identifiés en orbite basse, cela aurait fait un sacré tas de débris en plus et un casse-tête supplémentaire pour leur gestion et l’accès à l’orbite concernée.


Satellite d’observation TIMED de la NASA
(credit : Johns Hopkins APL / Steve Gribben)

La NASA a rapidement indiqué que son satellite TIMED était intact et fonctionnel après le rase-motte du satellite russe et que le danger était écarté, les objets ne devant plus se croiser d’aussi près.

Une telle proximité entre deux satellites reste rare mais avec près de 12 000 satellites en orbite autour de la Terre à diverses altitudes et plus de 30 000 fragments suffisamment gros pour être suivis (et beaucoup de plus de petits moins détectables), les accidents, voire les incidents, seront de plus en plus probables.





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