Le TOP500 des supercalculateurs les plus puissants au monde est mis à jour deux fois par an. En juin dernier et pour la 59e édition, il a été marqué par la prise de pouvoir du supercalculateur américain Frontier qui a détrôné le supercalculateur japonais Fugaku. Un fait notable de la 60e édition de ce mois de novembre est la progression du système Leonardo qui se classe quatrième.
Leonardo est hébergé par le consortium interuniversitaire Cineca à Bologne en Italie. C’est un supercalculateur EuroHPC italien pré-exascale (ou pré-exaflopique) dans le cadre de l’initiative soutenue par l’Union européenne pour le calcul à haute performance.
Le supercalculateur Leonardo est crédité d’une puissance de calcul de 175 pétaflops dans le TOP500 (benchmark Linpack), soit 175 millions de milliards d’opérations en virgule flottante par seconde. C’est un système de nœuds BullSequana XH200 d’Atos avec des processeurs Xeon Platinum 8358 à 32 cœurs d’Intel (2,6 GHz) et GPU A100 de Nvidia, pour un total de 1,46 million de cœurs.
LUMI devant Leonardo avec EuroHPC
Si le supercalculateur EuroHPC Leonardo est désormais le quatrième supercalculateur le plus puissant au monde, ce n’est pas le premier mais le deuxième en Europe. Juste devant lui dans le TOP500, c’est en effet un autre supercalculateur pré-exascale EuroHPC .
Classé troisième, LUMI (Large Unified Modern Infrastructure) est un système HPE Cray EX (Hewlett Packard Enterprise) installé dans le Centre de technologie de l’information pour la science (CSC) de Kajaani en Finlande.
La puissance de calcul de LUMI est de 309 pétaflops et elle a été doublée par rapport au classement de juin (tout en conservant une troisième place dans le TOP500). Le système est avec des processeurs AMD Epyc de troisième génération à 64 cœurs (2 GHz) et des accélérateurs AMD Instinct MI250X. Un total de 2,22 millions de cœurs.
Frontier largement en tête
En tête du TOP500, le supercalculateur Frontier demeure pour le moment le seul système exascale (ou exaflopique) classé. Il atteint une puissance de calcul de 1,1 exaflops (ou 1 100 pétaflops). C’est également un système HPE Cray EX pour le laboratoire national d’Oak Ridge qui dépend du Département de l’Énergie des États-Unis.
Frontier est avec les mêmes processeurs AMD que LUMI, mais pour un total de 8,73 millions de cœurs. À noter que le dauphin japonais Fugaku de Frontier a une puissance de calcul de 442 pétaflops.
Le supercalculateur Fugaku est installé au centre de recherche en sciences informatiques de Riken au Japon et développé en partenariat avec Fujitsu. Il est équipé en SoC A64FX à 48 cœurs (2,2 GHz). Une architecture ARM avec 7,63 millions de cœurs en tout.