« Je suis de retour ! », écrit en lettres capitales : c’est par ce post que l’ancien président américain, Donald Trump, a annoncé revenir sur le réseau social Facebook et sur la platerforme de vidéos en ligne Youtube.
« Désolé de vous avoir fait attendre, c’était compliqué », dit-il dans une courte vidéo de CNN accompagnant son message et qui semble dater du soir de son élection en 2016.
L’homme d’affaires, qui brigue un second mandat en 2024, avait été exclu de ces deux réseaux sociaux il y a plus de deux ans à la suite de l’assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021. Plus tôt vendredi, Youtube avait annoncé mettre fin à sa suspension.
« A partir d’aujourd’hui, la chaîne “Donald J. Trump” n’est plus assujettie à des restrictions », a fait savoir Youtube sur Twitter. Meta, maison mère de Facebook et Instagram, avait fait une annonce similaire fin janvier. Pour justifier sa décision, la plate-forme de vidéos a dit avoir évalué « le risque de violences », tout en prenant en compte l’importance, pour les électeurs, d’entendre « de façon égale les candidats nationaux majeurs ».
Donald Trump compte 34 millions d’abonnés sur Facebook et plus de 2,6 millions sur Youtube. Son annonce a été accueillie par des milliers de commentaires, dont plusieurs « Heureux de vous revoir » et « Quel soulagement que vous soyez de retour monsieur le président ».
Toujours pas de retour sur Twitter
Le républicain de 76 ans avait été exclu des principaux réseaux sociaux grand public en janvier 2021, alors qu’il était encore au pouvoir, pour avoir encouragé ses partisans lors de l’attaque du Congrès à Washington.
Le 6 janvier de cette année-là, des milliers de ses partisans convaincus que l’élection de 2020 avait été entachée de fraudes, malgré les innombrables preuves du contraire, avaient attaqué le Capitole pour tenter d’empêcher la certification de l’élection de Joe Biden.
L’ONG Media Matters for America a vivement critiqué la décision de Meta de laisser l’ancien président utiliser l’énorme potentiel de communication des géants de la tech. « La décision de Meta est un feu vert à Trump pour promouvoir du contenu toxique sur ses plateformes, et cela montre que l’entreprise donne encore la priorité au profit – et au fait d’apaiser les personnalités d’extrême droite – et non à la sécurité publique », a-t-elle dit dans un communiqué.
Outre Youtube, Facebook et Instagram, Donald Trump avait déjà été réadmis en novembre sur Twitter, par le nouveau patron Elon Musk.
Mais vendredi en fin d’après-midi, il n’avait toujours pas publié sur Instagram ni sur Twitter, son ancienne plateforme de prédilection sur laquelle il compte aujourd’hui pas moins de 87,4 millions d’abonnés et qu’il utilisait avidement avant sa suspension. Jusqu’à vendredi, il communiquait principalement via sa propre plateforme, Truth Social.