L’ex-président américain, à nouveau candidat pour une prochaine mandature a une opinion très fluctuante en matière de voiture électrique. Pour comprendre son choix, il faut souvent regarder d’où vient l’argent.
Les opinions de Donald Trump, l’ancien président des États-Unis et candidat pour une prochaine mandature, sont fluctuantes. Peut-être pas lorsqu’il s’agit de s’exprimer sur le port d’armes, sujet sur lequel il s’est toujours montré constant, mais certainement plus lorsqu’on lui demande son avis sur la voiture électrique. Ainsi, en quelques jours à peine, son opinion sur la question a radicalement changé. Donald Trump est passé d’un refus catégorique de la voiture électrique à son soutien en moins d’une semaine. Comment expliquer cette volte-face ?
Depuis le début de sa deuxième campagne présidentielle, il y a plusieurs semaines, Trump prend régulièrement pour cible les voitures électriques et leurs propriétaires. « Je mettrai fin au mandat des véhicules électriques dès le premier jour pour sauver l’industrie automobile américaine de l’anéantissement complet », annonçait-il lors de la convention du Parti républicain à Milwaukee, cinq jours après sa tentative d’assassinat.
Opposant un jour, partisan le lendemain
Quelques jours plus tard, le 31 juillet, lors de la conférence de la National Association of Black Journalists de Chicago, l’ex-président récidivait en se positionnant « contre tous ceux qui ont une voiture électrique ».
Cette prise de position de Donald Trump ne se fait pas uniquement en opposition aux choix de la présidence Biden qui a largement encouragé le secteur électrique dans le but de réduire les émissions de CO2. Certes, Trump a dénoncé les « milliards de dollars gaspillés dans la nouvelle arnaque verte », mais ces attaques vont de pair avec un désintérêt global concernant la lutte contre le réchauffement climatique et certaines positions climatosceptiques.
Jusque là, le choix de Donald Trump était relativement constant. Mais lors de son dernier rassemblement à Atlanta en Géorgie, le candidat républicain a changé de ton. Et c’est lui-même qui a tenu à justifier son changement soudain d’opinion. « Je suis pour les voitures électriques, je dois l’être parce qu’Elon m’a fortement soutenu (…) Je n’ai pas le choix ». L’aveu est étonnant de la part de celui qui brigue un mandat pour être tout simplement l’un des hommes les plus puissants au monde.
Un choix guidé par l’argent
Mais l’explication a le mérite de la clarté. En effet, comme nous vous l’expliquions dans un article précédent, une partie de la Silicon Valley, Elon Musk en tête, penche pour le candidat républicain. D’ailleurs, Donald Trump a choisi un ancien investisseur de la « Tech », JD Vance, comme colistier.
Dans le cas précis de la voiture électrique, Donald Trump est on ne peut plus clair. Son choix est dicté par son intérêt personnel. Il est purement pécuniaire. En la matière, il semble dicté par la volonté d’Elon Musk qui contribue fortement à la campagne du candidat républicain. En effet, il se murmure que le patron de Tesla verserait quelques 45 millions de dollars par mois en faveur de son candidat préféré. Des chiffres qui n’ont pas été confirmés, mais qui démontrent le niveau d’investissement de Musk en faveur de Trump.
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