Les nominations s’enchaînent et se ressemblent de l’autre côté de l’Atlantique. Le président élu américain, Donald Trump, a annoncé jeudi 6 décembre son intention de nommer l’ancien sénateur républicain et homme d’affaires David Perdue au poste d’ambassadeur des Etats-Unis en Chine. « Il jouera un rôle déterminant dans la mise en œuvre de ma stratégie visant à maintenir la paix dans la région et à établir des relations de travail productives avec les dirigeants chinois », a déclaré le républicain sur sa plateforme, Truth Social.
Agé de 74 ans, cet ancien sénateur de l’Etat de Géorgie, dans le sud-est des Etats-Unis, fait partie des républicains qui l’ont fortement soutenu lors de la contestation de sa défaite contre Joe Biden à l’élection présidentielle de 2020. Lors de son mandat au Congrès américain, David Perdue avait dirigé une délégation en Chine du « groupe de travail Etats-Unis-Chine » du Sénat.
Sa nomination survient alors que Donald Trump a menacé Pékin, avant même son entrée en fonction à la fin de janvier, d’augmenter substantiellement les droits de douane sur les marchandises en provenance de Chine. Les deux pays rivalisent notamment pour la domination technologique mondiale, un bras de fer qui avait été particulièrement disputé lors du premier mandat de Donald Trump.
Contrer la « censure de la Big Tech »
Le même jour, Donald Trump a annoncé qu’il nommait le riche homme d’affaires David Sacks, un proche du multimilliardaire Elon Musk, à un nouveau poste de conseiller en intelligence artificielle (IA) et cryptomonnaies. « Je suis heureux d’annoncer que David O. Sacks sera le tsar de la crypto et de l’IA de la Maison Blanche (…) deux domaines essentiels pour l’avenir de la compétitivité américaine », a déclaré le républicain sur sa plateforme Truth Social. Cette annonce survient au lendemain du record de 100 000 dollars enregistré par le bitcoin, la plus célèbre des crytomonnaies, dont Donald Trump s’est attribué le mérite.
Comme conseiller, David Sacks « travaillera à un cadre juridique afin que l’industrie de la cryptomonnaie bénéficie de la clarté qu’elle demande et puisse prospérer aux Etats-Unis », a précisé M. Trump. Après avoir qualifié les cryptomonnaies d’escroquerie durant son premier mandat, le républicain a radicalement changé de position, clamant pendant sa campagne – en partie financée par le secteur – son intention de faire du pays « la capitale mondiale du bitcoin et des cryptomonnaies ».
A son poste, M. Sacks sera également chargé des questions sensibles de « préservation de la liberté d’expression en ligne » et de contrer la « censure de la Big Tech » que disent subir les conservateurs. Il devra aussi se pencher sur l’enjeu crucial que constitue pour le secteur de la tech la réglementation de l’intelligence artificielle.
Agé de 52 ans, David Sacks, a fait fortune grâce à la société de paiements en ligne Paypal, où il a rencontré Elon Musk, avant de créer et de racheter diverses entreprises technologiques. Lors de la récente campagne présidentielle, il a organisé une collecte de fonds pour Donald Trump et a pris la parole lors de la convention républicaine qui a couronné le candidat. Il s’est, par ailleurs, fait connaître pour son émission « All-In », dans laquelle il a récemment accueilli les hommes d’affaires républicains Elon Musk et Vivek Ramaswamy ou encore le futur vice-président, J. D. Vance.