EDF reporte le redémarrage de 6 réacteurs nucléaires

EDF reporte le redémarrage de 6 réacteurs nucléaires


Malgré les mesures et efforts ainsi que les appels à la sobriété énergétique, le spectre du Blackout en France cet hiver menace plus que jamais.

La menace s’invite chaque hiver depuis quelques années et la fermeture de plusieurs centrales nucléaires en France : la production électrique nationale a du mal à répondre aux demandes grandissantes dans le pays.

Plusieurs facteurs expliquent cette tendance : fermeture de centrales nucléaires, et de centrales polluantes (Gaz, charbon), insuffisance des énergies « propres » ou renouvelables, sous-exploitation des sites de production d’énergie verte liée à l’intermittence ou aux pannes, autant d’éléments qui se confrontent à une hausse drastique des besoins électriques.

Des besoins électriques en hausse

Les besoins en électricité du pays augmentant tant au niveau de l’industrie que des foyers : multiplication des appareils électriques, élargissement du parc de véhicules électriques, multiplications des écrans un peu partout, évolution des systèmes de chauffage qui troquent le gaz pour l’électrique…

Cet hiver encore, la menace de la coupure est forte, et rien ne s’arrange vraiment.

EDF avait déjà indiqué que les mesures d’effacement ne suffiraient pas à passer l’hiver sans perturbations majeures sur le réseau. Il s’agit de limiter les activités énergivores chez les industriels ou de contraindre les particuliers à changer leurs habitudes, notamment en utilisant les appareils qui consomment le plus en dehors des pics de consommation (cumulus, lave-vaisselle et lave-linge).

L’état appelle ainsi à la sobriété énergétique, indiquant que chaque geste compte : limiter le chauffage en intérieur, modérer les activités nécessitant de l’électricité. Des mesures sur la base du volontariat combinées à des mesures plus strictes pour les communes comme l’extinction de l’éclairage public ainsi que des vitrines dans les boutiques.

Le plan de relance bousculé par la grève

La Gouvernement avait également appelé EDF à relancer 32 réacteurs d’ici le début de l’année prochaine sur les 56 actuellement à l’arrêt. Le fournisseur d’énergie s’était ainsi engagé à relancer 27 réacteurs d’ici le 25 décembre.

12 réacteurs ont été relancés en septembre, 4 prévus ce mois d’octobre et 7 devaient être relancés en novembre puis 4 en décembre.

Malheureusement, EDF annonce que 5 réacteurs prendront du retard sur le planning annoncé. Ces réacteurs sont actuellement en phase de maintenance, et c’est une grève au sein des équipes, motivées par la CGT qui entraine les retards.

Le mouvement de grève devrait toucher divers réacteurs de Cattenom, Cruas, Saint-Alban et Tricastin. Le report du lancement est annoncé à environ 20 jours. EDF a dressé un nouveau planning de relance des réacteurs s’étalant jusqu’au 9 novembre.

centrale nucleaire

La grève entraine également des perturbations sur la production des réacteurs nucléaires actuellement en service : EDF annonce qu’il faudra s’attendre à une baisse de puissance sur les sites de Gravelines, Cruas, Belleville-sur-Loire, Bugey, Tricastin, Dampierre-en-Burly, Paluel, Saint-Alban et Cattenom.

La mobilisation de la CGT vise à obtenir une revalorisation salariale motivée par l’inflation et galvanisée par les effets de la grève menée par les employés des raffineries françaises de carburants fossiles. Les employés espèrent ainsi une hausse de 5% de leurs salaires, une première réunion entre les syndicalistes et EDF est programmée ce mardi.

EDF de son côté a indiqué « Nous sommes aujourd’hui à 30 réacteurs sur 56 qui fonctionnent, nous allons passer dans les prochaines semaines à environ 40. L’objectif est de passer à 45 en janvier. »



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.