Elon Musk partage un deepfake discréditant Kamala Harris sur X

Elon Musk


Elon Musk, soutien de Donald Trump, a diffusé sur X, le réseau social qu’il détient, une vidéo truquée qui discrédite le camp adverse, en pleine campagne pour la présidentielle américaine.

Un nouveau « deapfake », une vidéo modifiée par l’intelligence artificielle, a été diffusé massivement aux États-Unis, en pleine campagne électorale. Et cette fois, c’est Kamala Harris, la presque candidate démocrate, qui est visée, à trois mois de la Présidentielle américaine. La fausse séquence a été largement diffusée, en partie grâce à Elon Musk, le milliardaire à la tête de Tesla, de SpaceX et de X (ex-Twitter). Le 27 juillet dernier, l’homme le plus riche du monde a relayé une vidéo où l’on peut voir Kamala Harris déclarer : « J’ai été choisie parce que je représente la diversité ultime ». Quiconque la critiquerait serait « à la fois sexiste et raciste ». Problème : ces mots n’ont jamais été prononcés par la Californienne. La vidéo a pourtant été visionnée 129 millions de fois sur le compte d’Elon Musk, après que le milliardaire l’a repostée avec ces mots : « c’est incroyable », suivis d’un emoji rieur. Ce sans préciser qu’il s’agissait d’une parodie, ou d’un deepfake.

https://x.com/elonmusk/status/1816974609637417112

Or, cette vidéo pourrait, pour certains, paraître authentique. Pendant une minute et 52 secondes, on peut voir des séquences d’une véritable vidéo de Kamala Harris publiée quelques jours plus tôt, pour lancer sa campagne après le retrait de Joe Biden. La véritable marque « Harris for President » est reprise à la fin. Mais le plus problématique reste la voix off qui imite à la perfection la voix de la presque candidate. On entend ainsi Kamala Harris déclarer – ce qu’elle n’a jamais fait – qu’elle ne connaît absolument rien « sur la façon de diriger le pays ». Ou qu’elle est la « candidate démocrate à la présidence parce que Joe Biden a finalement révélé sa sénilité lors du débat ».

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Elon Musk ne respecterait pas les règles d’utilisation de X, ex-Twitter

Pour la porte-parole de la campagne présidentielle de Kamala Harris qui s’exprimait dans une déclaration envoyée à Associated Press, « le peuple américain veut la liberté, les opportunités et la sécurité réelles que propose la vice-présidente Kamala Harris, et non les mensonges truqués et manipulés d’Elon Musk et de Donald Trump ». Elon Musk a officiellement apporté son soutien à l’ancien président républicain, début juillet. Mais pour Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie, la fausse vidéo devrait être « illégale », explique-t-il sur X. Ce dernier compte signer un projet de loi interdisant ce type de vidéo, un texte qui interdirait les deepfakes électoraux « trompeurs ».

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En retour, Elon Musk lui a rétorqué que « la parodie était légale en Amérique ». À l’origine, la vidéo avait été postée en tant que parodie par le compte @MrReaganUSA. Mais pour Amy Klobuchar, sénatrice démocrate, la problématique de cette affaire va encore plus loin. Elon Musk, qui possède X, n’aurait pas lui-même respecté les conditions d’utilisation de sa plateforme en matière de contenus modifiés et manipulés par l’IA, estime-t-elle sur X. Sur ce réseau social, les utilisateurs ne doivent pas partager des « médias synthétiques, manipulés ou hors contexte susceptibles de tromper ou dérouter les utilisateurs, et de leur porter préjudice ».

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La satire est autorisée à condition qu’elle ne « cause pas de confusion significative quant à l’authenticité du contenu ». Aux États-Unis, le gouvernement fédéral n’a pas encore réglementé l’utilisation des deepfakes, y compris dans un contexte électoral. En attendant, des États et les plateformes ont défini certaines règles en la matière, à l’image de YouTube, mais aussi de X.

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Source :

Associated Press



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