Le réseau européen de bornes de recharge se tourne vers les pôles urbains en France. Après les autoroutes, pourrons-nous recharger en ville en mode ultra-rapide ?
Pour le consortium Ionity, l’heure est venue de se retrousser les manches. Le réseau européen de bornes de recharge ultra-rapides né de l’investissement des constructeurs automobiles comme BMW, Ford, Hyundai, Mercedes-Benz et Volkswagen, pâtit de la concurrence. Selon la plateforme française Chargemap, le réseau Ionity n’est plus que septième parmi les services préférés des automobilistes européens équipés d’une voiture électrique. En France, il se classe sixième et ne fait même plus partie du top 10 en matière de rapport qualité/prix.
Face à ses concurrents, son réseau de recharge ultra-rapide perd du terrain et de l’attrait. Lorsque l’on possède une voiture électrique, plein d’autres solutions existent comme TotalEnergies, Fastned, Electra ou encore Carrefour. Résultat, Ionity n’est plus la solution par défaut. Le réseau des Superchargeurs Tesla n’a évidemment pas aidé. Il se classe même en pôle position en termes de satisfaction client en Europe, et deuxième en France (derrière Fastned). Ionity a donc décidé de réagir et mettre en place des changements. L’un d’eux des concerne la mise en place de stations dans les villes.
Ionity à Toulouse et Grenoble
En France, deux villes ont été retenues pour ce projet. Toulouse et Grenoble. Dans le chef-lieu de la région Occitanie, sept points de recharge sont disponibles sur le parking d’Urban Village, près de Blagnac. Ionity que cette nouvelle station « s’adresse à la fois aux voyageurs en itinérance et aux habitants de l’agglomération, qui souhaitent intégrer la recharge ultra-rapide dans leur vie quotidienne », peut-on lire dans un communiqué. En revanche, le consortium n’a pas donné de précisions sur son projet équivalent à Grenoble.
À l’avenir, ce sera aussi avec des parkings d’enseignes que l’on pourra observer des stèles Ionity. Des projets seraient actuellement en cours avec les groupes de la grande distribution Système U, Leclerc et Intermarché, toujours dans le but de viser « les trajets réguliers » et pas seulement les trajets longs des automobilistes. Pour ceux qui préféraient les stations urbaines en voyage plutôt que les réseaux de recharge sur autoroute, l’explication venait aussi de l’intérêt de pouvoir profiter de plus amples services aux alentours de la station.
Baisse des prix
Pour que le taux d’occupation de ses stations remonte, Ionity a également divisé par deux le prix de son abonnement Passport. De 11,99 euros par mois, il en revient aujourd’hui à 5,99 euros pour ainsi ramener le prix de la recharge au kilowattheure à 0,49 euro contre 0,69 euro sans abonnement. Les nouveaux tarifs sont entrés en vigueur le 6 juin 2023 et ont participé à rehausser l’attrait de Ionity, après l’arrivée (enfin) de la tarification au kWh plutôt qu’à la minute, comme le consortium le pratiquait jusqu’à 2022.
Malgré la puissance de sa recharge, Ionity n’est plus très compétitif. En comparaison, Lidl propose ses stations à prix de 0,40 euro au kWh, Electra 0,49 euro au kWh. Fastned, qui survole la satisfaction client en France, facture 0,59 euro le kWh pour des points de recharge capables de proposer jusqu’à 300 kW. Rappelons néanmoins qu’en fonction du choix des cartes de recharge pour voiture électrique, les prix peuvent évidemment fluctuer en fonction du réseau choisi.
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