en montagne aussi le point de bascule est proche

montagne rechauffement climatique


L’été 2022 aura été marquant par l’ampleur des incendies, les épisodes de canicule et une situation de sécheresse pré-existante qui n’a cessé de s’aggraver. En montagne également, la fonte des glaciers et la modification du climat (fortes amplitudes de température et de précipitations en mode tout ou rien, radiations UV plus importantes) posent de lourds problèmes.

L’appel de 22 chercheurs dans la revue Science of The Total Environment, porté par les chercheurs toulousains Dirk Schmeller et Adeline Loyau, souligne les difficultés d’une transformation qui appproche d’un point de bascule irréversible sous l’effet des contraintes naturelles et de l’activité humaine.

Des écosystèmes particulièrement fragilisés

Le réchauffement climatique s’y manifeste plus fortement et rapidement qu’à plus basse altitude et les écosystèmes de montagne, souvent très délicats, souffrent également de la surintensité d’une présence humaine.

Cette dernière est associée à des contraintes locales, comme le tourisme de masse et plus globales avec les barrages hydroélectriques impliquant un captage excessif d’eau et une artificialisation des sols.

Source https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2022.158611

D’autres phénomènes, en lien avec l’évolution du climat, ajoute une pression sur le milieu local, appauvrissant les pâtures et rendant l’eau des retenues impropres à la consommation, quand elles ne disparaîssent pas presque complètement sous l’effet de la chaleur et des faibles précipitations.

Une menace globale

L’article fait le point sur les nombreuses menaces affectant ce milieu spécifique qui portent aussi l’extinction des espèces endémiques, l’émergence de pathogènes, la pollution chimique, l’eutrophisation, et l’introduction d’espèces extérieures (pour la pêche, notamment) sans en connaître les répercussions locales.

Si les scientifiques veulent toujours « éveiller les consciences », le point de rupture ne serait plus très loin et les effets d’amortisseurs des différents systèmes sont prêts à céder, sans possibilité de retour en arrière et avec des conséquences qui dépasseront largement le cadre de la seule montagne.

« Si des décisions ne sont pas prises, la nature le fera pour nous« , indique Adeline Loyau à 20minutes.fr. Ces observations vont dans le sens de l’accélération des changements climatiques en grande partie attribués à l’activité humaine et de l’émergence de phénomènes naturels de grande ampleur aux conséquences catastrophiques.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.