La nouvelle Prius arrive en Europe, mais Toyota ne la proposera qu’en version PHEV. Fini le Full Hybrid. Quant au 100% électrique, il n’en est tout simplement pas question.
La nouvelle version de la Toyota Prius, voiture référence de la technologie hybride, vient d’être dévoilée. Souvent moquée pour son design faussement avant-gardiste, la berline adoucit ses traits pour afficher un aspect moins clivant. Cette cinquième version du véhicule iconique de Toyota revoit également sa partie technique, mais surprise, elle ne sera pas déclinée en version 100% électrique alors même que le constructeur japonais semblait avoir accéléré sur sa transition.
Malgré son évolution esthétique, la nouvelle Prius reste reconnaissable. D’une part parce qu’elle conserve sa silhouette de berline à l’avant très plongeant, mais aussi parce qu’elle reprend certains éléments de design de ses prédécesseures. Ce capot avant très plongeant qui prolonge le pare-brise et ses flancs acérés répondent autant à une volonté d’originalité qu’à une recherche d’aérodynamisme. Quoi qu’il en soit, le design de cet Prius s’est semble-t-il assagi avec le temps.
L’intérieur a aussi été complètement revu. Le précédent se voulait futuriste, il était surtout bizarre. Le nouvel habitacle est certes plus classique avec un grand écran qui trône au milieu de la planche de bord et une instrumentation empruntée à la bZ4X, juste au-dessus du volant. Là encore, la Prius est rentrée dans le rang.
Autonomie électrique en hausse
Toyota ne s’est pas contenté de faire évoluer les lignes de sa Prius, il a aussi revu sa motorisation. En effet, en Europe, la berline ne sera proposée qu’en version hybride rechargeable (PHEV). C’est un choix fort de la part de Toyota qui a bâti le succès de ce modèle sur son savoir-faire en full hybrid, mais il répond à une problématique identifiée : la Prius ne doit pas concurrencer la Corolla, l’autre berline du constructeur, qui elle fait la part belle à l’hybride classique. Ce choix peut bien sûr s’entendre. Là où Toyota rate le coche, c’est dans sa décision de ne pas décliner cette Prius en version 100% électrique. Le constructeur japonais continue de miser sur son seul bZ4X, un SUV, avec un succès pour le moins mitigé. Surtout, à défaut de suivre la tendance, cette nouvelle Prius aurait pu donner à nouveau le ton comme elle l’a fait par le passé quant elle symbolisait la voiture « écologique ». En effet, longtemps pressentie, la version hydrogène de la berline ne semble plus dans les plans du constructeur.
Cette nouvelle Prius n’est pas la première à embarquer un système PHEV. La précédente version disposait également d’une version « plug in », mais moins puissante et au rayon d’action plus limité. La nouvelle mouture de la berline disposera d’un moteur essence 148 ch et d’un bloc électrique de 160 ch pour une puissance maximale cumulée de 223 ch.
La batterie évolue largement, elle aussi, avec une augmentation de plus de 50% de sa capacité initiale. Le nouveau bloc de 13,6 kWh (contre 8,8 kWh auparavant) devrait permettre de rouler environ 75 km en 100% électrique.
Cette nouvelle et cinquième version de la Prius est moins originale et moins révolutionnaire que les précédentes. Devenue rationnelle, saura-t-elle encore séduire ? Réponse au printemps 2023, lors de la commercialisation de la berline hybride rechargeable de Toyota.