Facebook réfute les accusations de monopole. Le géant américain a adressé hier une demande auprès du tribunal du district de Columbia pour rejeter la procédure antitrust menée par la Commission fédérale du commerce (FTC), l’autorité américaine de la concurrence.
Le groupe estime que les preuves ne sont pas établies concernant sa position dominante et le fait qu’il ait pu nuire à ses concurrents, comme le rapporte le New York Times.
Lors d’un premier procès, l’autorité avait échoué une première fois à démontrer cette situation de monopole. Mais le juge James Boeasberg, chargé de l’affaire, avait permis que la plainte soit requalifiée et justifiée par des arguments plus approfondis. C’est ce qui a été fait au mois d’août dernier sous l’impulsion de la nouvelle directrice de la FTC, Lina Khan.
La survie de Facebook en question
Les parts de marché de Facebook ont été disséquées, ainsi que les conséquences de ses fusions avec Instagram et WhatsApp. Le groupe détient aujourd’hui 65% des parts de marché des réseaux sociaux aux Etats-Unis. La Commission lui reproche aussi d’avoir empêcher ses applications rivales de se connecter à la plate-forme Facebook pour ne pas accéder à sa base de données d’utilisateurs. Elle réclame désormais rien de moins que son démantèlement.
L’issue de cette procédure est donc une question de survie pour Facebook, qui n’hésite pas à porter des attaques personnelles contre Lina Khan pour la décrédibiliser.
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Le juge a jusqu’à la mi-novembre pour répondre à la demande de non-lieu de Facebook. Le contexte ne joue pas en la faveur de la société de Mark Zuckerberg après trois semaines de révélations très embarrassantes distillées par le Wall Street Journal. L’ex-employée et lanceuse d’alerte, Frances Haugen, qui est à l’origine de ces scoops, accuse notamment Facebook de privilégier son profit, quitte à contribuer à la désinformation et à la polarisation de la société avec ses applications.
La panne géante survenue hier et qui a paralysé Facebook, Messenger, Instagram et WhatsApp est également une véritable épine dans le pied du groupe. Elle a empêché les communications de quantités d’utilisateurs et d’entreprises pendant plusieurs heures. Preuve, s’il en fallait, de sa position dominante sur le marché des réseaux sociaux ?
Source : The New York Times