Bonne nouvelle pour les abonnés à la fibre optique, particuliers comme professionnels, la qualité des réseaux s’améliore. Selon le dernier observatoire de l’Arcep, l’autorité de régulation du secteur des télécoms, le taux moyen de pannes a diminué à l’échelle nationale, passant de 0,19 % à 0,13 % entre janvier et octobre 2024. Même constat concernant les réseaux les plus dégradés qui ont vu leur taux de pannes diminuer de 0,51 % à 0,30 % sur la même période.
Une carte de France disparate
L’Arcep définit le taux de pannes mensuel comme le nombre de pannes signalées par les opérateurs commerciaux à l’opérateur d’infrastructure pendant le mois considéré, rapporté au nombre de lignes en fibre optique en service.
Si la qualité est davantage prise en compte par les opérateurs, conformément à leurs engagements, l’observatoire montre d’importantes disparités territoriales. La région parisienne, la Normandie et le Sud-Est accueillent les réseaux présentant le plus de dysfonctionnements.
Toujours les mêmes réseaux défectueux
Parmi le top dix des réseaux défectueux, on trouve quatre réseaux appartenant à Altitude (Sequantic Telecom, Tutor Europ’Essonne, Tutor Nancy, Seine Essonne THD) et six à XpFibre, filiale du groupe Altice (SFR), (Debitex Telecom, ZP XpFibre Seine Saint-Denis, ZP XpFibre Val d’Oise, ZP XpFibre Yvelines, ZP XpFibre Essonne, Valofibre). Un classement sensiblement similaire à celui de la première édition de l’observatoire, parue en juillet 2023.
Autre critère retenu par l’Arcep pour évaluer la qualité de service : le taux d’échecs au raccordement au réseau. Sur ce critère, on retrouve les mêmes mauvais élévés. Tutor Nancy (31,99 %), Tutor Europ’Essonne (31,40 %) et Sequantic Telecom (31,18 %) affrichent des taux d’échecs particulièrement élevés.
À l’inverse, d’autres réseaux se montrent autrement plus vertueux affichant des taux inférieurs à 2 %, comme Orange Deux Sèvres (1,95 %), Orange Indre-et-Loire (1,87 %) et Chartres Métropole Innovations Numériques (1,73 %).
Taux de raccordements non-conformes
Au-delà des pannes et des échecs de raccordement imputables aux opérateurs d’infrastructures, l’Arcep s’est intéressée à la qualité de de service des techniciens dépêchés par les opérateurs commerciaux ou plus généralement ceux de leurs sous-traitants.
Après avoir détecté une malfaçon, l’opérateur d’infrastructure la notifie à l’opérateur commercial concerné qui doit la reprendre dans un délai contractuel de 30 jours. Il s’agit, en l’occurrence, des malfaçons observées chez l’abonné comme une prise défectueuse ou une difficulté d’accès.
Orange arrive en tête avec 94 % des malfaçons traitées dans le délais imparti, suivi de près par Bouygues Telecom (91 %) et par SFR (79 %). Dernier de la classe, Free, opérateur détenu par Xavier Niel, arrive très loin derrière avec un taux de malfaçons reprises de seulement 49 %.
L’Arcep a ensuite zoomé sur le taux de raccordements non-conformes par typologie de malfaçon. Un défaut de raccordement peut être dû à une armoire technique dégradée, à l’utilisation du mauvais cordon ou à un défaut d’étiquetage.
Là encore Orange se distingue positivement avec 5 % de raccordements non-conformes en octobre dernier, suivi par Bouygues Telecom (7 %). Entre janvier et octobre 2024, SFR a réussi l’exploit de descendre de 19 à 9 %. La baisse est moins spectaculaire pour Free qui passe de 18 à 13 % et finit à nouveau dernier.