Avec une extension Firefox Translations pour Firefox, Mozilla annonce la possibilité de traduire des sites web dans le navigateur sans s’appuyer sur une puissance de traitement via le cloud. C’est une traduction automatique qui s’opère en local après le téléchargement de ressources idoines.
Le propos était de faire en sorte que les moteurs, modèles linguistiques et algorithmes de traduction résident et s’exécutent entièrement sur l’appareil de l’utilisateur. Ainsi, c’est un outil privé dans le sens où il n’y a pas d’envoi de données dans le cloud pour une traduction.
Ce travail entre dans le cadre d’une collaboration avec plusieurs universités sous l’égide d’un projet et consortium Bergamot – coordonné par l’université d’Edimbourg – qui a reçu le soutien financier du programme Horizon 2020 de recherche et d’innovation de l’Union européenne, soit près de 3 millions d’euros.
Un outil en devenir qui demeure perfectible
Dans un communiqué, Mozilla souligne notamment que le moteur de traduction doit être suffisamment rapide sur les processeurs (CPU) et ne pas s’appuyer sur les GPU comme pour les solutions de deep learning traditionnelles dans les centres de données.
» Notre solution a consisté à développer une API de haut niveau autour du moteur de traduction automatique, effectuer un portage en WebAssembly et optimiser les opérations de multiplication matricielle pour qu’elles s’exécutent efficacement sur les CPU. Cela nous a permis non seulement de développer l’extension de traduction, mais aussi de permettre à chaque page web d’intégrer la traduction automatique locale, sans utiliser le cloud. «
Actuellement, l’outil Firefox Translations se heurte à un maque de langues prises en charge. Elles sont une douzaine – certaines en bêta – et le français fait par exemple défaut. En outre, la traduction implique toujours l’anglais. Il est possible d’autoriser ou non l’envoi de données de télémétrie à Mozilla. Des options permettent la traduction des formulaires et la mise en évidence d’erreurs potentielles.