Fitbit Charge 5 : le test complet

Fitbit Charge 5 : le test complet


Dévoilé en août dernier, le dernier bracelet de Fitbit est disponible depuis quelques semaines en magasin. L’occasion nous est donc offerte de nous pencher sur celui qui apparaît comme le plus complet des bracelets connectés. 

Un design classique, mais de nouvelles fonctionnalités 

Changer de design n’est pas la chose la plus aisée pour un bracelet connecté. Les options esthétiques sont, disons, limitées. Pourtant, le Charge 5 s’offre une petite évolution essentiellement due au fait qu’il arborait jusqu’ici un design assez anguleux. La nouvelle version arbore des bords plus arrondis et une allure générale plus douce. Mais ce n’est pas tout. Près de deux ans après l’arrivée du Charge 4, Fitbit est parvenu à réduire l’épaisseur de son traqueur d’activités (11,2 mm contre 12,5 mm), tout en lui adjoignant plus de capteurs.
Quant aux finitions en aluminium sur les côtés du boîtier, elles ne sont pas uniquement esthétiques, elles servent à la mesure de l’ECG et de l’AED (électrocardiogramme et activité électrodermale), deux des nouvelles fonctionnalités du Charge 5. 

En effet, le nouveau bracelet du fabricant américain, racheté par Google, faut-il le rappeler, ne se contente pas d’une mise à jour esthétique. Il embarque une tripotée de nouvelles fonctions pour se rapprocher encore plus des montres connectées.
C’est d’ailleurs le paradoxe fondateur de cette dernière version du Charge. Plus complet qu’un traqueur classique, et forcément plus cher, mais moins encombrant qu’une montre de sport, tout en étant moins pratique. Ce positionnement hybride, c’est justement ce qui rend le dernier-né de Fitbit si intéressant, nous y reviendrons.

Dernier élément et non des moindres, l’écran. Il fait un bond prodigieux puisqu’il repose désormais sur une dalle Amoled, en couleur, s’il vous plaît, et qu’il bénéficie en outre d’un capteur de luminosité. Sur ces deux points, Fitbit fait le bon choix tant l’écran s’avère agréable à utiliser, même en plein soleil. En revanche, nous ne pouvons que regretter sa taille puisqu’il occupe à peine la moitié de la surface du boîtier. 

Enfin, il convient de saluer l’initiative de Fitbit qui fournit non pas un, mais deux bracelets, dans chaque boîte afin de satisfaire à tous les poignets, y compris les plus menus. 

Interface et utilisation : adieu les boutons

C’est là l’une des principales évolutions du Charge 5 par rapport à son prédécesseur : il ne dispose plus de boutons. Ses commandes sont uniquement tactiles. Cela pourrait dérouter plus d’un utilisateur mais il ne faut que quelques minutes pour comprendre le fonctionnement somme toute basique du gadget.
Un balayage latéral permet d’accéder aux différentes applications, le même geste à l’horizontale donne accès aux notifications ou au résumé de son activité. Finalement, on s’y retrouve très vite, ce qui ne veut pas dire qu’on prend du plaisir à naviguer dans les menus. En effet, à la simplicité apparente de la navigation, il convient d’opposer une ergonomie fastidieuse qui nécessite parfois de longues manipulations avant de lancer une activité par exemple. Autre souci : la réactivité parfois déficiente de l’écran qui amène plusieurs erreurs lorsqu’on passe rapidement d’un menu à l’autre.

Pour le reste, les menus sont clairs, sans sous-menus excessifs et l’interface ressemble à s’y méprendre à celle du Sense. Finalement, notre plus grand regret réside dans l’impossibilité de personnaliser l’interface du Charge 5. C’est d’autant plus dommage que l’application, elle donne une grande liberté à l’utilisateur. 

L’indispensable application et la nécessité d’un abonnement

Qui dit bracelet Fitbit, dit aussi application éponyme. Longtemps loué pour son écosystème, Fitbit propose désormais une offre plus complexe qui mêle service gratuit et payant. En effet, si les informations basiques (nombre de pas, calories brulées, zones d’activités) sont accessibles à tous les utilisateurs, d’autres comme l’analyse du sommeil, pas nécessairement plus complexes, sont conditionnées à un abonnement (8,99 euros par mois, ou 80 euros par an). 

En effet, Fitbit semble avoir divisé ses données en deux catégories. Celles qui sont spécifiquement liées à la santé nécessitent de mettre la main au porte-monnaie et les autres, plus basiques, sont disponibles par défaut. Outre qu’elle rend l’offre plus complexe, cette stratégie s’avère d’autant plus  risquée que les principaux concurrents de Fitbit donnent gratuitement accès à ce genre d’informations. 

Nous avions fait part d’une certaine réserve quant à la complexité de l’application lors de notre test du Charge 4. Elle n’a pas évolué vers plus de simplicité, bien au contraire. Si le menu principal est clair et personnalisable à l’envi, le reste peut vraiment perdre l’utilisateur.
Entre le « Bingo rester en forme », les propositions d’entraînements divers et variés, ou encore les défis de la communauté et autres recettes de cuisine, le côté usine à gaz prend souvent le dessus. 

Le Fitibit Charge 5 à l’épreuve du quotidien

Que vaut vraiment ce nouveau bracelet ? Ces nouvelles fonctionnalités sont elles si utiles ? Après trois semaines d’utilisation quotidienne, il s’avère que le Charge 5 est un très bon bracelet, aussi discret que complet. 

Commençons par ses mesures. Que ce soit au niveau de la fréquence cardiaque ou du GPS, les mesures sont plutôt précises, à condition de ne pas soumettre le bracelet à de trop fortes variations. Sur notre itinéraire de test vélo de 20,2 km, le Charge 5 indiquait 19,86 km, ce qui est une marge d’erreur acceptable par rapport à une montre de sport haut de gamme comme la Fenix 6 qui nous sert de référence.
Plus que la qualité des mesures ce qui nous importe, c’est la façon dont Fitbit les exploite. En effet quitte à payer un abonnement annuel de 80 euros, autant que la différence avec les autres bracelets connectés soit visible.
C’est sur ce point précisément que l’expérience Fitbit peut séduire ou, à l’opposé, rebuter. En effet, la marque, propriété de Google, a mis au point différentes unités de mesure, souvent présentées sous forme de score.
Le souci, c’est encore une fois celui de la surenchère. Aux scores de sommeil et de stress ou de méditation auxquels nous étions déjà habitués, il faut désormais ajouter un score d’aptitude quotidienne, sorte de mesure ultime regroupant les données fournies par tous les capteurs à la fois. CE score est toutefois réservé aux abonnés premium.
Autrement dit, si l’AED permet de mesurer le stress et que le capteur de fréquence cardiaque et l’ECG se focalisent sur le cœur, tous travailleraient de concert pour fournir une donnée plus générale qui serait indicative de notre état de forme global.

En plus de la confusion apportée par un tel score, nous nous interrogeons sur sa pertinence. En effet, pour l’activer, il suffit de porter le bracelet quelques jours (14 heures au minimum) et un minimum de quatre nuits par semaine. Dès lors, celui-ci est en mesure d’afficher le score d’aptitude. Soit.
Nous nous sommes soumis à l’exercice et malgré des journées intenses, une fatigue que nous jugions élevée et des nuits courtes entrecoupées de réveils biberons, notre score a oscillé entre 78 et 84/100, soit un indice plutôt satisfaisant, mais surtout à l’opposé de notre ressenti sur cette période. Fitbit ne prétend pas apporter là une mesure scientifique, tout comme nous ne nous estimons pas capables d’évaluer notre état de forme avec précision, néanmoins le décalage entre la fatigue ressentie et le score d’aptitude ne plaide pas en faveur de cette nouvelle métrique.

Enfin, l’autre limite que nous avons constaté à l’utilisation du Charge 5 concerne l’absence de gestion des applications tierces. Par le passé, Fitbit s’est montré enclin à proposer l’intégration de Strava ou encore de Spotify, sur ces montres surtout. Ici, il n’en est rien, il faudra se contenter de l’écosystème maison, certes complet, mais frustrant. 

Une autonomie à la merci du GPS

Point fort habituel des bracelets Fitbit, l’autonomie du Charge 5 souffre-t-elle du passage à l’écran Amoled ou de l’ajout de l’ECG ? En réalité, son endurance est variable et dépendra essentiellement de votre recours au GPS.
En effet, une activité d’une heure environ avec le GPS activé peut faire perdre jusqu’à 20% d’autonomie. Mais il ne s’agit pas de la seule source de consommation d’énergie. Bien évidemment, si vous décidez d’analyser votre rythme cardiaque toutes les deux heures, le bracelet ne devrait pas faire long feu non plus. Rassurez-vous néanmoins. Dans le cadre d’une utilisation disons classique du Charge 5 avec une ou deux activités mesurées, il est permis d’espérer entre cinq et sept jours d’autonomie.

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Là encore notre estimation peut-être largement revue à la baisse pour peu que vous laissiez le mode Always on activé. Fort heureusement, le bracelet se recharge en deux heures à peine, à condition d’avoir son chargeur propriétaire sous la main…



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