Generali conclut un nouveau partenariat. En janvier, la multinationale de la gestion d’actifs et de l’assurance Generali signait un accord de recherche avec le prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT).
L’assureur ambitionnait ainsi d’identifier des applications de l’IA offrant “de réels avantages concurrentiels” dans son secteur – l’intelligence artificielle dont elle faisait un levier de son plan de transformation dès 2019.
e-Vie et e-PER suggérés par l’IA
Sur les usages performants de l’IA, la fintech française Evinance peut d’ores et déjà répondre présente. Et c’est d’ailleurs avec cette dernière que Generali vient de conclure un nouvel accord de partenariat. Celui-ci porte sur la gestion d’épargne.
Mais pourquoi, pour un assureur comme Generali, se rapprocher d’une fintech de la gestion de portefeuille ? Notamment pour intégrer son catalogue de produits financiers proposés à ses clients et ainsi s’exposer à ses algorithmes d’IA.
Evinance met en effet en avant son utilisation de l’intelligence artificielle. Sa promesse avec l’IA est d’offrir à ses utilisateurs des capacités d’analyse de volumes massifs de données financières. Ce traitement n’est toutefois pas une fin en soi.
L’IA d’Evinance pour personnaliser l’épargne
Le recours aux algorithmes vise d’abord à permettre “de prendre des décisions d’allocation d’actifs plus précises et réactives.” Pour Generali, un partenariat avec la fintech signifie dès lors une combinaison entre son expertise en assurance et les technologies d’Evinance.
Plus directement, l’accord se traduit par la mise à disposition auprès des clients de la startup de ses produits d’épargne digitalisés : e-Vie (contrat d’assurance-vie) et e-PER Generali (Plan d’Epargne Retraite).
“Les épargnants peuvent choisir entre des approches standards ou des options personnalisées, en excluant ou en favorisant certains secteurs, en accord avec leurs convictions personnelles”, précise encore l’assureur.
Par cette double approche, Generali apparaît donc en phase avec la promesse commerciale de la startup ainsi résumée par sa présidente Maëlle Ngachili : “offrir à chacun une stratégie d’investissement sur mesure, alliant rigueur technologique, finesse d’analyse et convictions fortes.”
Un hub innovation pour innover en écosystème
Ce partenariat relève toutefois essentiellement du domaine de la distribution de produits d’assurance. Le groupe italien mène sur l’IA d’autres initiatives, en interne, mais aussi dans une logique d’écosystème comme avec l’Agorai Innovation Hub.
Inauguré en Italie en avril, le centre d’innovation a pour but de former des talents, favoriser le transfert de connaissances et encourager la création de startups innovantes. L’Agorai compte Google Cloud, Deloitte et Goldman Sachs comme partenaires.
Pour progresser sur l’IA et la RPA, Generali France s’appuie également sur une Cognitive Factory, fruit d’une collaboration depuis 2017 avec Avanade. Fin mars 2025, la Factory affichait le bilan de son activité : 300 robots en place et 5 cas d’usage IA.
300 robots RPA et 5 cas d’usage IA en France
Generali dévoilait en outre ses nouveaux projets, dont la formation de 100% des collaborateurs à l’IA générative. Les développements en GenAI sont venus compléter le périmètre de projets de la Cognitive Factory de l’entreprise.
Dans ce domaine technologique, l’assureur s’est d’ailleurs doté d’une GenAI Factory dédiée. Celle-ci est notamment à l’origine de la conception d’un serveur vocal interactif en langage naturel (SVI NLP) à destination des assurés.
Le “SVI en langage naturel permet de gérer une grande volumétrie d’appels : 1,3 million d’appels dont près de 30% des demandes sont résolus directement par les clients eux-mêmes”, détaille Generali, qui souhaite poursuivre son adoption.
“Demain Generali veut encore aller plus loin à l’aide des solutions d’IA Générative et ainsi fournir des réponses personnalisées et fiables, en apportant un suivi client en temps réel pour une meilleure qualité de service.”