Avec la gamme de processeurs Epyc spécifiquement destinés aux serveurs, datacenters et supercalculateurs, AMD a su gagner régulièrement des parts de marché et positionner ses solutions jusqu’au plus haut niveau.
Le supercalculateur Frontier, premier à passer officiellement la barre de l’exascale, utilise ainsi des processeurs Epyc de troisième génération (Epyc Milan) avec architecture Zen 3 couplés à des accélérateurs Instinct.
La firme prépare la quatrième génération Epyc qui basculera sur l’architecture Zen 4 gravée en 5 nm. Elle a déjà donné les noms de code des plates-formes Genoa et Bergamo qui exploiteront des types de coeurs différents : Zen 4 pour le premier (tous usages) et Zen 4c pour le second (usages cloud).
Zen 4c est une version économique du coeur Zen 4 et privée de certaines fonctionnalités non nécessaires tandis que les points importants pour le cloud sont renforcés.
Genoa grimpera jusqu’à 96 coeurs Zen 4 et promet jusqu’à 75% d’amélioration de l’IPC (Instructions per Cycle) par rapport à la troisième génération tandis que Bergamo pourra aller jusqu’à 128 coeurs / 256 threads, tous deux avec le nouveau socket SP5.
Genoa-X avec V-Cache et Siena pour les télécoms
Mais ce n’est pas tout ! Pour son événement Financial Analyst Day, AMD a complété sa roadmap en indiquant que la quatrième génération sera complétée d’une famille Genoa-X avec V-Cache et d’une série Siena destinée aux serveurs spécifiques pour les télécommunications.
Genoa-X montera à 96 coeurs, comme la version standard, mais avec plus de 1 Go pour son cache L3, et utilisera aussi le socket SP5. De son côté Siena proposera jusqu’à 64 coeurs Zen 4 avec un accent mis particulièrement sur la performance par watt.
A plus long terme, la cinquième génération de processeurs Epyc sera représentée par la plate-forme Turin qui n’arrivera pas avant 2024 mais qui devrait basculer sur des coeurs Zen 5 gravés en 4 nm ou en 3 nm.
On a même une idée (officieuse) de la sixième génération qui porterait le nom de code Venice et utiliserait des coeurs Zen 6. Mais il est encore trop tôt pour en connaître les détails.
AMD a également présenté l’accélérateur Instinct MI300 avec une architecture cDNA 3 (équivalent de RDNA 3 mais pour usage en serveurs) gravée en 5 nm pour la partie graphique et CPU Epyc Zen 4, le composant étant un APU.
Les deux sont reliés par un lien d’interconnexion AMD Infinity et AMD s’appuie sur du packaging 3D pour empiler en outre de la mémoire rapide HBM. L’Instinct MI300 offrirait des performances 8 fois améliorées par rapport au MI250X sur les traitements d’intelligence artificielle.