Google accepte de verser près de 392 millions de dollars à 40 Etats américains

Google accepte de verser près de 392 millions de dollars à 40 Etats américains


C’est l’accord le plus important jamais conclu avec plusieurs Etats sur la protection des informations personnelles aux Etats-Unis, selon le procureur général du New Jersey. Google a accepté de verser 391,5 millions de dollars (environ 378 millions d’euros) à quarante Etats américains pour mettre fin à des investigations sur la manière dont le moteur de recherche collecte les données des utilisateurs.

Selon la coalition d’Etats qui menait l’enquête, le géant de l’Internet enfreignait le droit des usagers à la confidentialité en récoltant des données de géolocalisation sans leur autorisation, à des fins de ciblage publicitaire. « Conformément aux améliorations que nous avons réalisées ces dernières années, nous avons mis fin à cette investigation qui était basée sur des règlements obsolètes, que nous avons changés il y a des années », a fait savoir un porte-parole de Google, contacté par l’Agence France-Presse.

Davantage de clarté

« Google ne peut pas prétendre donner des outils de contrôle de leurs informations personnelles aux utilisateurs, et ensuite ignorer ces fonctionnalités pour collecter et vendre des données aux annonceurs, contrairement à la demande expresse des internautes », a déclaré Matthew Platkin, le procureur général du New Jersey, cité dans le communiqué. « Quand les plates-formes enfreignent le droit des consommateurs au respect de la vie privée, elles les mettent en danger », insiste-t-il.

Lire aussi : Google accusé par plusieurs Etats américains de collecter des données sans autorisation

Selon les termes de l’accord, Google doit indiquer plus clairement quelles données de géolocalisation sont récoltées, y compris quand la fonctionnalité est désactivée sur un service mais pas sur d’autres (moteur de recherche, applications comme Google Maps, etc.).

Contrairement à l’Union européenne (UE), les Etats-Unis ne disposent pas d’une loi fédérale sur la protection des données personnelles. Certains Etats, comme la Californie ou le Colorado, ont adopté des textes similaires à celui de l’UE.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Sur Internet, l’Europe mise au défi d’appliquer ses propres règles

Google, comme ses voisins de la Silicon Valley, a été épinglé à de nombreuses reprises sur son modèle économique, qui consiste à vendre des espaces publicitaires finement ciblés à très grande échelle, et dépend donc des données que le groupe récolte sur les internautes, de leur navigation en ligne à leur utilisation d’applications gratuites.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « La marchandisation des données personnelles est le talon d’Achille fiscal des Gafam »

Le Monde avec AFP



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.