Google Bard va désormais pouvoir générer des images à la demande, comme Dall-E ou Midjourney. Le chatbot va en effet intégrer Firefly, l’IA générative d’Adobe, directement à son interface…
Malgré une série de mises à jour, Bard, le chatbot intelligent de Google, peine toujours à convaincre les testeurs. Pour de nombreux usagers, l’IA générative est encore loin de pouvoir rivaliser avec ChatGPT.
Pour venir concurrencer OpenAI, Google vient de dégainer un atout de taille et inattendu : Firefly. L’IA générative d’Adobe, qui permet de convertir des mots en images en quelques secondes, va être intégrée à l’interface de Bard. Pour générer des images, il suffira de transmettre votre requête au robot conversationnel. Comme le souligne Google, ce partenariat va permettre aux internautes de « donner vie à leurs idées les plus créatives, sans même quitter Bard ».
Dans un communiqué, Adobe précise que toutes les créations générées par Bard et Firefly pourront être exportées dans Express, le logiciel de retouche. Les utilisateurs pourront alors retravailler l’image générée par Bard à leurs souhaits avec les outils habituels d’Adobe.
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Le retard de Google
En ajoutant un générateur d’images directement dans l’interface de son chatbot, Google cherche à tirer son épingle du jeu… et c’est en partie réussi. Grâce à ce partenariat, le géant de Mountain View distingue directement Bard de son illustre rival ChatGPT, dépourvu d’une fonctionnalité analogue. Malheureusement, Google n’est pas le premier à avoir l’idée d’intégrer directement un générateur d’images à un agent conversationnel…
Plusieurs semaines avant Google, Microsoft a ajouté Dall-E, le générateur d’OpenAI, à Prometheus, le chatbot intégré à Bing. De la même manière, il suffit de fournir une brève description à l’IA pour obtenir, en quelques instants, une création originale. Là encore, Google débarque juste après la guerre. C’est un peu l’habitude du géant de la recherche depuis l’arrivée de ChatGPT, en novembre dernier, et l’accélération de la course à l’IA. À chaque fois, Google a laissé Microsoft lui griller la priorité.
Néanmoins, Firefly a plusieurs atouts qui pourraient doper la popularité de Bard. Comme le précise Adobe, il s’agit du « seul modèle sur le marché permettant de générer un contenu à usage commercial ». Bardé de réglages, il se destine aux graphistes et autres créateurs de contenus.
Surtout, Firefly ne produit que des images entièrement libres du droit d’auteur. Adobe a en effet exclusivement entraîné l’IA sur des bases de données d’Adobe Stock, des images libres de droits et des images sous licence libre. Dans la même optique, l’éditeur de logiciels a intégré la technologie open source Content Credentials, qui vise à améliorer la traçabilité des images générées par IA. Concrètement, cette solution attache des métadonnées, informant que l’image a été conçue par une IA, à tous les fichiers sortant de Firefly, y compris par le biais de Bard. Dans un monde dans lequel il devient difficile de distinguer une véritable photo de la création d’IA, l’initiative d’Adobe sonne comme une évidence…