Sur son blog dédié au design, Google a mis en ligne un peu trop rapidement un billet détaillant tout son travail autour de Material 3 Expressive. En dévoilant accidentellement les détails de son nouveau code graphique, la firme de Mountain View a aussi publié plusieurs illustrations de ce à quoi devrait ressembler Android 16.
« Oh, la boulette ! ». Voilà ce qu’a sans aucun doute dû se dire la personne chargée de préparer le billet de blog consacré au nouveau cahier des charges graphique de Google. Sur son blog dédié au design de ses produits, Google a en effet mis en ligne un article complet, détaillé, et surtout illustré, sur Material 3 Expressive, ses nouvelles règles graphiques. Repéré par 9to5Google, le billet de blog, publié accidentellement, a depuis été retiré. Mais celui-ci est toujours accessible depuis la WayBack Machine.
Material 3 Expressive, la plus importante mise à jour graphique de Google
Dans ce billet de blog, Google retrace toute la recherche ayant été faite par ses équipes sur ce nouveau cahier des charges graphique. La firme de Mountain View explique ainsi que Material 3 Expressive est « la mise à jour la plus approfondie jamais réalisée ». Pour arriver à ce résultat, les designers de Google se sont appuyés sur les conclusions d’une conversation au cours de laquelle il ressortait que les applications Google se ressemblaient trop visuellement parlant, et que leur interface ne soulevait aucune émotion chez l’utilisateur.
Google explique alors que ses équipes ont alors réalisé une enquête collaborative qui a nécessité 46 études de recherche. Pas moins 18000 personnes, du monde entier, ont ainsi été impliquées dans ses recherches. En prenant en compte toutes les remarques des personnes interrogées, les équipes chargées du design ont pu établir les principes de Materiel 3 expressive. L’objectif principal de cette nouvelle charte graphique est de faire ressentir quelque chose, de donner de l’émotion, de faire réagir les utilisateurs.
Pour définir les règles régissant le cahier des charges de Material 3 Expressive, l’équipe en charge du design de Google a utilisé plusieurs méthodes. Elle a ainsi analysé le suivi oculaire des utilisateurs et évalué les réactions émotionnelles des interrogés face à différents designs. La firme de Mountain View a également recueilli les impressions et les préférences des utilisateurs, évalué la compréhension et l’utilisation des interfaces par ceux-ci. Toutes ces recherches ont permis d’optimiser certains aspects, comme la perception du temps d’attente, la taille des boutons, ou encore l’accessibilité des nouvelles fonctions.
Un design expressif, cool et plus facile à appréhender
Dans les grandes lignes, « Les éléments fondamentaux du design expressif sont l’utilisation de la couleur, de la forme, de la taille, du mouvement et de la structure » explique Google. La firme en est sûre, « les gens préfèrent les designs expressifs », notamment les plus jeunes, entre 18 et 24 ans.
Pour elle, « les designs expressifs sont cool [et] sont plus faciles à utiliser ». C’est d’ailleurs sur ce dernier aspect que Google veut miser : « le design expressif améliore l’expérience utilisateur en facilitant la détection des actions clés ». « L’usage stratégique des couleurs, tailles, formes et structures attire l’attention sur les éléments importants, ce qui booste la performance. » explique l’entreprise avant de continuer : « les éléments clés étaient détectés jusqu’à 4 fois plus vite dans les designs expressifs. Le temps pour appuyer sur un bouton s’est aussi réduit de plusieurs secondes. »
La comparaison entre une interface non expressive et une interface respectant les codes de Material 3 expressive est sans appel. L’exemple de l’interface de Gmail permet de s’en rendre compte très rapidement. La présence d’un bouton d’envoi plus gros, et situé juste au-dessus du clavier, paraît évidemment bien plus pratique. Ceci étant, Google explique que ces codes graphiques devront être adaptés en fonction du contexte d’utilisation. Car pour l’heure, il ne sera pas directement applicable à certaines applications qui nécessitent ordre et sobriété.
« Respecter les schémas d’interaction familiers est crucial. Le design expressif ne doit pas nuire à la clarté ou à la fonctionnalité. » explique Google.
Une chose est en tout cas certaine, les changements apportés par le cahier des charges de Material 3 Expressive risque de bouleverser quelque peu les habitudes des utilisateurs. Mais pour Google, « Ce frein s’atténuera à mesure que ce style se généralisera. »