Google prépare des centres de données… sur orbite

Google prépare des centres de données… sur orbite



Face à l’appétit insatiable d’énergie de l’intelligence artificielle, Google rêve de data centers… en orbite. Avec son projet Suncatcher, le géant du web veut envoyer ses puces Tensor dans l’espace pour les alimenter en continu grâce au soleil. Un pari solaire, et un brin lunaire.

Les centres de données qui moulinent les données d’IA ne sont pas suffisamment nombreux pour couvrir une demande exponentielle, alimentée par les progrès des modèles IA (et possiblement une certaine bulle). Il faut sortir les pelles et les pioches pour faire sortir de terre des infrastructures qui consomment énormément d’énergie. Là encore, les capacités des réseaux électriques sont insuffisants, d’où l’intérêt — pas si étonnant que ça — des grands acteurs de l’IA pour le nucléaire.

Google met l’IA au soleil

Google voit beaucoup plus loin, littéralement. Le projet Suncatcher révélé par Semafor imagine carrément des satellites en orbite basse équipés de puces Tensor (TPU pour Tensor Processing Units) alimentés en continu par l’énergie solaire. Sur Terre, le solaire a ceci de gênant qu’il ne fonctionne pas la nuit (!) et n’est pas spécialement efficace en hiver. Aucun problème dans l’espace, il suffit d’orienter la constellation de satellites vers notre étoile et le tour est joué. Cette exposition quasi permanente au soleil procure jusqu’à huit fois plus d’énergie solaire qu’un panneau situé sur le plancher des vaches…

Bon, bien sûr ce n’est pas aussi simple. D’abord, les puces devront résister aux radiations spatiales ; des tests réalisés à l’université de Californie montrent qu’elles tiendraient au moins cinq à six ans. Google compte aussi relier ses satellites entre eux via des connexions optiques atteignant 1,6 térabit par seconde, pour qu’ils fonctionnent comme un tout cohérent et connecté.

Google a l’intention de tester son projet dès 2027, avec l’envoi de deux satellites embarquant chacun quatre TPU. Au fur et à mesure que les coûts de transport dans l’espace baisseront, l’entreprise estime que l’idée deviendra économiquement viable à l’horizon 2035. SpaceX facture environ 1 500 $ par kilo aujourd’hui ; dans 10 ans, on sera sans doute plus proche des 200 $.

Il y a beaucoup de « si » dans ce projet fou. Si la baisse des coûts spatiaux se poursuit, si la technique suit, si la bulle IA n’explose pas d’ici là, si les besoins en IA sont toujours présents… Google espère que ces centres de données solaires deviendront alors compétitifs face aux modèles terrestres. Et puis il y a la question environnementale : une étude européenne indiquait que ces installations ne deviendraient véritablement « vertes » que si les fusées étaient réutilisables et peu émettrices de CO₂.

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Source :

Semafor



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