Google rétropédale sur la fin des cookies tiers

Google rétropédale sur la fin des cookies tiers


Projet annoncé dès 2020, maintes fois reporté depuis, l’abandon par Google des cookies de suivi des utilisateurs de son navigateur Chrome n’aura finalement pas lieu. Dans une note de blog publiée lundi 22 juillet, l’entreprise américaine a pris de court les défenseurs de la vie privée en ligne en revenant sur ses promesses.

« Au lieu de supprimer les cookies tiers, nous mettrons en place une nouvelle expérience dans Chrome qui permettra aux utilisateurs de faire un choix éclairé, qui s’appliquera à l’ensemble de leur navigation sur le Web, et ils seront en mesure d’ajuster ce choix à tout moment », a précisé Anthony Chavez, vice-président de Google chargé de la solution Privacy Sandbox. Cette dernière, censée remplacer les cookies en matière de ciblage publicitaire, sans suivi individuel des utilisateurs, restera accessible aux sites tiers.

« Nous sommes déçus que Google ait changé ses plans »

C’est désormais vers la « nouvelle expérience » annoncée par Google sans plus de détail que tous les regards sont tournés. La filiale d’Alphabet a promis qu’elle consulterait diverses autorités de régulation à l’échelle mondiale dont, au Royaume-Uni, l’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) et le Bureau du commissaire à l’information (ICO), l’équivalent britannique de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, qui avaient fait part de leurs réticences vis-à-vis de Privacy Sandbox.

Les réactions de l’ICO ne se sont d’ailleurs pas fait attendre. « Nous sommes déçus que Google ait changé ses plans, a commenté Stephen Bonner, commissaire adjoint de l’autorité de protection des données et l’accès à l’information. Nous pensons que bloquer les cookies tiers serait un pas en avant pour les consommateurs. »

Dans l’Union européenne, les cookies tiers font d’ores et déjà l’objet d’une réglementation stricte. Depuis 2018 et l’entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données, les sites Web sont contraints de demander aux internautes l’autorisation de s’en servir.

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