Les activités publicitaires de Google subissent de nouveau les foudres des régulateurs européens. Après s’être déjà vu infligé une amende de 220 millions d’euros en France au début de l’année, le géant américain doit désormais faire face à des demandes de dommages et intérêts de 25 milliards d’euros devant la justice britannique et néerlandaise pour ses pratiques en matière de publicité numérique, dans le cadre de deux actions distinctes intentées par des éditeurs.
« Il est temps que Google assume ses responsabilités et répare les dommages qu’il a causés à ce secteur important. C’est pourquoi nous annonçons aujourd’hui ces actions dans deux juridictions afin d’obtenir une compensation pour les éditeurs de l’UE et du Royaume-Uni », a fait savoir leur conseil dans des propos relayés ce mardi par l’agence Reuters.
La plainte britannique vise à obtenir une compensation pour tous les propriétaires de sites web diffusant des bannières publicitaires, y compris les éditeurs traditionnels. La Grande-Bretagne dispose d’un régime d’exclusion. Aux Pays-Bas, une plainte collective est également ouverte à tous les éditeurs s’estimant lésés par les actions de Google sur le marché de la publicité en ligne.
Des déboires en pagaille pour Google
« Cette action en justice est spéculative et opportuniste. Lorsque nous recevrons la plainte, nous la combattrons vigoureusement », s’est de son côté défendu la direction de Google par la voix de l’un de ses porte-paroles.
Début 2022, Google avait déjà fait l’objet d’une amende chiffrée à 220 millions d’euros de la part de la Cnil pour ses pratiques publicitaires. Le gendarme français des données reprochait notamment au géant américain de rendre plus difficile pour les utilisateurs de son moteur de recherche ou de sa plateforme de streaming Youtube de refuser les cookies aussi facilement que si ces derniers décidaient de les accepter.
Les déboires de Google dans l’hexagone ne sont d’ailleurs pas finis. L’association de défense de la vie privée Noyb a en effet déposé début septembre une plainte – toujours devant la Cnil – contre les courriels publicitaires diffusés par Google aux utilisateurs de son service de courrier électronique Gmail. L’association s’appuie sur la directive européenne e-Privacy, qui interdit aux entreprises d’envoyer des publicités non sollicitées par courrier électronique, sauf si elles ont recueilli au préalable l’accord de l’internaute.
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