Greenpeace les accuse d’annuler le bénéfice des véhicules électriques

l'Autorité de la concurrence va mettre le doigt dans la prise


Alors que va s’ouvrir la conférence COP28 à Dubai, déjà très critiquée pour les faibles améliorations des engagements climatiques attendus et pour son impact environnemental, sans compter des intérêts dans les énergies fossiles qui s’annoncent très conséquents, les études et alertes se suivent concernant le SUV (Sport Utility Vehicle), cette catégorie de véhicules très demandée par le public.

Le WWF avait déjà émis des critiques au début du mois de novembre contre ces véhicules lourds et consommateurs de ressources et alerté sur la nécessité de ne pas les proposer en version électrique sous peine d’annuler les effets positifs de la transition énergétique.

De puissants émetteurs de CO2

L’association Greenpeace en rajoute une couche en dénonçant les ventes de SUV thermiques par les grands constructeurs (Hyundai-Kia, Volkswagen et Toyota sont particulièrement visés) accusés d’effacer les gains climatiques obtenus grâce aux ventes de véhicules électriques de ces mêmes marques, rapporte l’AFP.

Dans un rapport, elle souligne la très forte augmentation de ce type de véhicule passé de quelques dizaines de millions de ventes en 2010 à des centaines de millions en 2022.


Le parc des SUV dans le monde a émis 900 millions de tonnes de CO2 en 2021 et les véhicules des trois marques citées ont émis à eux seuls 300 millions de tonnes de CO2 en 2022, et encore sans compter les émissions liées à leur production.

Pour Greenpeace, il y a un vrai problème puisque les véhicules électriques de ces constructeurs n’ont permis en retour que d’éviter l’émission de 9 millions de tonnes de CO2.

Une transition énergétique compliquée

La balance est donc fortement déséquilibrée et l’association dénonce les discours de greenwashing des constructeurs automobiles qui prétendent se verdir grâce aux véhicules électriques tout en continuant de vendre des véhicules à très fort impact environnemental.

Et qu’on ne lui parle pas de l’alternative des SUV électriques, leur construction demandant plus d’acier et des batteries de grande capacité, coûteuses en matières premières et contraires aux efforts de transition énergétique qui doivent tendre vers des véhicules légers avec de petites batteries.

Difficile pourtant pour les constructeurs d’aller contre l’intérêt des consommateurs pour le SUV, qu’il soit thermique ou désormais électrique, et que la polyvalence et le confort de conduite rendent toujours plus attractifs.



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