La réputation helvétique de rigueur, d’organisation et de respect de la vie privée n’est plus à démontrer. L’adoption de la NLPD (Nouvelle Loi fédérale sur la protection des données), en septembre 2020, a confirmé l’ambition de la Confédération de ne pas se laisser distancer du reste du territoire européen qui s’est doté du RGPD depuis 2018. « La NLPD ne nous a pas posé particulièrement de problèmes de conformité, indique Marc Oehler, PDG d’Infomaniak. Nous avions déjà accompli la plus grande partie du chemin pour assurer notre conformité au RGPD ».
En effet, peu importe que les datacenters d’Infomaniak soient retenus en Suisse, car la réglementation européenne s’applique dès lors que des données concernant des citoyens et des entreprises européennes sont retenues, hébergées ou traitées. « Notre clientèle est constituée à près de 50 % d’entreprises et d’organisations européennes, précise le PDG. Si bien que nous sommes soumis au RGPD au même titre que n’importe autre de nos concurrents français par exemple ».
Un enjeu de souveraineté technologique et économique…
La NLPD suisse va encore plus loin que le RGPD. Parmi les différences : la nécessité d’annoncer quels types de données seront exploitées par un service avant même la souscription. « Depuis le 1er septembre, en Suisse, il n’est plus possible de créer un service, d’onboarder des clients et, a posteriori, d’exiger des informations complémentaires comme des justificatifs d’identité par exemple ». Les entreprises suisses sont par tenues ailleurs de communiquer un listing détaillé des partenaires tiers susceptibles d’accéder aux données. Des gages forts pour les consommateurs, comme pour les entreprises, et pourtant !
« Le lobby des Gafam ne ménage pas ses efforts pour contourner ces mesures saines et vertueuses. Force est de constater que l’Europe et la Suisse, plutôt que de chercher à développer une maîtrise technologique forte sur leurs territoires, recherchent souvent des solutions légales pour que les données européennes puissent être stockées chez ces acteurs d’origine américaine », souligne Marc Oehler.
Une situation inacceptable aux yeux du dirigeant d’Infomaniak qui lance un appel solennel. « Nous devons tout mettre en œuvre pour entretenir ce rôle de contre-poids de l’Europe par rapport aux appétits des Gafam par rapport à nos données, au risque d’être condamnés à payer définitivement des licences pour des services venus d’outre- Atlantique et d’entretenir notre dépendance vis-à-vis de ces géants ».
Infomaniak : impliqué dans le développement de technologies souveraines
La fiabilité, la disponibilité, l’inventivité et surtout la compétitivité ne sont pas l’apanage des acteurs américains. C’est la conviction que défend farouchement Infomaniak depuis sa création. Transparence, lisibilité, respect d’une éthique forte, autant de principes fondateurs qui font la différence. « Nous privilégions des technologies ouvertes et par essence libres du jeu des Gafam.
En cas d’insatisfaction, les entreprises peuvent facilement migrer l’un de nos concurrents. C’est loin d’être le cas si l’on s’en remet à nos concurrents d’outre-Atlantique ! ». Vouloir travailler avec des acteurs américains en appliquant et préservant nos valeurs européennes, c’est aux yeux d’Infomaniak « le miroir aux alouettes ». Et vous, êtes-vous prêts à réagir ?