HR Path, spécialiste de la numérisation des ressources humaines, lève un demi-milliard d’euros

HR Path, spécialiste de la numérisation des ressources humaines, lève un demi-milliard d’euros


C’est, à ce jour, la deuxième plus grosse levée de fonds réalisée cette année par une entreprise française. Avec un tour de table de 500 millions d’euros annoncé jeudi 4 juillet, la société HR Path, spécialiste de la numérisation des ressources humaines, n’est dépassée pour l’instant que par le champion français de l’intelligence artificielle Mistral AI et ses 600 millions d’euros annoncés le 11 juin.

En rejoignant le cercle réduit des sociétés qui ont réussi des levées de fonds d’un demi-milliard d’euros ou plus (850 millions pour Verkor en septembre 2023, 580 millions pour Sorare en septembre 2021), HR Path se fait un nom sur la scène des start-up tricolores.

François Boulet rechigne pourtant à utiliser ce qualificatif pour une société déjà bien établie : il l’a créée en 2009 avec Cyril Courtin, avec qui il la codirige toujours. De plus, la PME ne propose pas un modèle économique à risque, typique des jeunes pousses. « Quand les investisseurs travaillent avec des start-up, ils ignorent s’ils vont faire un “fois dix” ou tout perdre. Avec nous, ils savent qu’au bout de quatre ans, ils vont pouvoir doubler de manière quasiment assurée », promet M. Boulet.

Leader en France

En France, HR Path s’est imposée comme le leader de son secteur, celui des systèmes d’information des ressources humaines. Son activité consiste pour l’essentiel (70 % de ses revenus) à installer chez ses clients des logiciels consacrés à des fonctions telles que la gestion de la paye, le suivi des parcours professionnels, la formation. A ce titre, elle est revendeur de licences des grands éditeurs de logiciels (SAP, Oracle…). Elle a aussi développé sa propre gamme de logiciels, fait du conseil aux entreprises (10 % de ses revenus) et propose à ses clients de prendre en charge la production de leurs bulletins de paie (350 000 par mois).

Bien que HR Path soit déjà présente dans vingt-deux pays, la majorité de ses revenus (55 %) proviennent de France, où elle compte parmi ses plus grands clients les principaux acteurs du pétrole et des laboratoires pharmaceutiques du CAC 40, 80 % du SBF 120 et des entreprises publiques telles que La Poste.

Mais pour M. Boulet, cette proportion est amenée à s’inverser, et la conquête de nouveaux marchés à l’étranger est désormais sa priorité. Sont visés prioritairement l’Amérique du Nord et du Sud, mais aussi l’Allemagne et le Royaume-Uni. « Devenir global dans cette activité et aller croiser le fer avec les grands Américains c’est assez excitant », avance M. Boulet. Derrière la formule, sont visés ses principaux concurrents Accenture, IBM ou Mercer.

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