Le groupe chinois Huawei était presque au firmament avant d’être stoppé par les mesures économiques prises par les Etats-Unis en réaction de soupçons de risques d’espionnage et d’utilisation détournée de ses réseaux.
Alors numéro un mondial chez les équipementiers et en route pour prendre le leadership du marché des smartphones, l’entreprise a rapidement perdu l’accès aux technologies US sensibles en matière de télécommunications, mais aussi la possibilité de concevoir et faire fabriquer ses propres puces ou encore d’exploiter Android sur ses appareils mobiles.
Huawei Mate XS 2
Le choc a été violent et malgré des tentatives pour contourner ces sanctions, comme le développement de son propre OS mobile HarmonyOS, Huawei a beaucoup perdu de sa superbe, d’autres fabricants chinois ayant profité de son état de faiblesse.
S’il fallait en rajouter, la pandémie de coronavirus et ses résurgences en Chine ont ajouté une pression supplémentaire. Dans ces conditions, et alors que l’économie mondiale mais aussi chinoise se dégrade, le patron et fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, aurait diffusé un mémo à ses salariés dans lequel il dit s’attendre à une période particulièrement difficile entre 2023 et 2025 qui pourrait signer la fin de l’entreprise.
Beaucoup de contraintes ces trois prochaines années
Il appellerait dès à présent le groupe à passer en mode survie en privilégiant tout ce qui peut faire rentrer de l’argent à court terme plutôt que l’expansion et la montée en puissance de la firme.
Les projets risqués et coûteux doivent être mis en pause ou abandonnés et la R&D réduite, ce qui pourrait impliquer un coup d’arrêt pour de futures activités comme les véhicules électriques.
Ren Zhengfei évoque également la nécessité de réduire la voilure à l’international et de rapatrier les équipes. Seule l’activité d’équipementier conserverait des perspectives positives.
Huawei n’a pas commenté la véracité de ce mémo évoqué dans plusieurs publications chinoises mais ne l’a pas démenti non plus et certains observateurs chinois tendent à valider sa teneur, indique le site The Register.