En 2019, l’administration Trump annonçait, la veille de la présentation du Honor 20 (quand la marque était toujours propriété de Huawei) un embargo généralisé sur la marque chinoise.
Au coeur des restrictions : arrêt complet de la collaboration avec les entreprises américaines, fin du partage des technologies directes et indirectes appartenant aux USA (notamment processus de gravure des puces), limitations des importations des produits de Huawei aux USA et restrictions tant sur l’approvisionnement matériel que logiciel et brevets.
Un embargo qui a lourdement impacté la marque
Les années suivantes, on a ainsi vu Huawei privé des services mobiles de Google, puis de ses propres puces Kirin. Des aménagements ont été trouvés pour permettre à la marque d’acheter (au prix fort) des puces à Qualcomm mais sans les technologies 5G. Depuis, les parts de marché de Huawei initialement dans le Top 3 mondial sont passées à moins de 10% du marché.
Malgré cela, la marque prépare un retour fracassant : l’annonce du Mate 60 Pro et le retour des puces maison (Kirin 9000s gravé en 7 nm) avec, cerise sur le gâteau, un modem 5G relance l’espoir de voir la marque revenir à sa situation d’antan.
Huawei vient ainsi de nouveau jouer des coudes avec les autres marques chinoises qui ont profité de sa chute pour s’imposer un peu partout. Si le Mate 60 Pro ne sortira pas de Chine, il représente néanmoins le renouveau de la marque qui devrait prochainement relancer une offensive sur l’Europe avec de nouveaux produits.
L’espoir d’un retour en Europe
Mais si les produits Huawei sont plus que convaincants sur la partie matérielle, il existe malgré tout un frein notable dans la stratégie de retour en Europe : l’absence des services mobiles de Google au sein de ses appareils.
Malgré les efforts gigantesques ces dernières années pour étoffer Huawei AppGallery et quelques combines pour récupérer un accès au Play Store via des espaces comme Gspace ou GBox, l’intégration n’est pas totale et loin d’être parfaite ou de se rapprocher d’une expérience Google pure.
L’embargo aura été un déclic pour Huawei qui a motivé la volonté de la marque de se détacher entièrement et définitivement de sa dépendance vis-à-vis de Google et des technologies américaines. Si l’écosystème de Huawei mis en place est intéressant, il manque encore de fonctionnalités et notamment d’un ancrage dans le Web pour l’interopérabilité des services dans le cadre d’un usage professionnel ou plus approfondi.