Avec le déploiement des intelligences artificielles ancrées dans le Cloud comme ChatGPT, Midjourney et Dall-E, on pensait que Microsoft allait proposer ses propres modules sur une base similaire, avec finalement peu de prérequis quant à la puissance disponible sur la machine de l’utilisateur.
Alors que Windows 10 et Windows 11 se montraient déjà très exigeants en matière de configuration matérielle, il faudra vraisemblablement aller encore plus loin pour profiter de l’IA de Microsoft.
Car désormais, Microsoft prévoit que les PC compatibles avec Copilot et Windows AI disposent d’au moins 16 Go de RAM, avec un processeur assez performant. Et pour accéder aux fonctionnalités les plus avancées, il faudra également un processeur doté d’un NPU (processeur neuronal) dédié à l’iA comme on en trouve déjà dans certains SOC sur mobile depuis quelques années.
Or, sur PC, ces CPU dotés de NPU ne sont pas encore disponibles sur le marché et ne devraient pas l’être avant quelques années… En clair, nombreux sont les utilisateurs qui ne pourront pas profiter de l’IA de Microsoft en local sur leur PC.
Microsoft évoque une puissance de calcul gravitant autour de 40 TOPS pour les tâches liées à l’IA, une puissance supérieure à ce que propose l’actuelle plateforme Meteor Lake d’Intel lancée en décembre dernier et dont la puissance combinée CPU + NPU + GPU culmine à 34 TOPS.
Bien entendu, il sera malgré tout possible de profiter des modules IA de Microsoft dans leurs versions exploitant une puissance de calcul décentralisée (Cloud). Mais pour les utilisateurs spécifiques ayant besoin d’un fonctionnement en local pour diverses raisons (et notamment des questions de paramétrage des filtres ou de personnalisation des modules IA), il faudra se mettre techniquement à jour… Pas certain que le jeu en vaille la chandelle pour la grande majorité des particuliers donc.